Le président Barack Obama recevait vendredi à la Maison Blanche 3 dirigeants d'Amérique centrale pour évoquer l'afflux sans précédent de mineurs clandestins vers les États-Unis depuis octobre 2013. D’après l'exécutif américain, l'objectif de la rencontre était d'examiner les moyens «de renforcer la coopération visant à juguler l'afflux de migrants sans-papiers depuis l'Amérique centrale vers le Mexique et les États-Unis».
Les présidents du Guatemala, Otto Perez Molina, du Honduras, Juan Orlando Hernandez et du Salvador, Salvador Sanchez Ceren, ont également rencontré les dirigeants du Congrès. A cette occasion, M. Hernández a souligné que la crise est le fruit de la criminalité et de la pauvreté en Amérique centrale, ainsi que des carences du système juridique américain.
Plus de 57.000 petits sans-papiers non accompagnés - originaires essentiellement du El Salvador, Guatemala et Honduras - ont été interpellés à la frontière avec le Mexique depuis octobre. Le président Obama a exhorté les parents de ces pays à ne pas envoyer leurs enfants illégalement aux États-Unis. Dans la majorité des cas, ils cherchent à rejoindre leurs parents ou d’autres membres de leurs familles qui ont payé des passeurs pour leur faire passer la frontière.
Début juillet, M. Obama a réclamé au Congrès une enveloppe de 3,7 milliards de dollars pour accroître les capacités d'arrestation et de détention de clandestins qui traversent la frontière, accélérer les expulsions d'adultes et renforcer les services aux réfugiés mineurs non accompagnés.
Mais les républicains, qui dominent la Chambre des représentants, ont exprimé leur désaccord à ce sujet. Le président est fautif, disent-ils, à cause de sa décision en 2012 de régulariser des centaines de milliers de jeunes sans-papiers.