Le colonel Lamin Sanneh, qui faisait partie de la garde présidentielle, et les militaires Alagie Nyass et Njaga Jagne - qui avait combattu en Irak avec l'armée américaine - avaient été tués lors de la tentative de coup d'Etat de décembre 2014, mais les circonstances de leur décès n'avaient pas été clairement établies.
C'est grâce aux informations fournies par d'anciens membres d'un corps d'opérations spéciales, connus localement comme les "Junglers" et accusés par les Nations unies d'avoir pratiqué tortures et exécutions sommaires, que les autorités ont pu localiser les cadavres des trois comploteurs.
"Les restes du colonel Lamin Sanneh, de Njaga Jagne et d'Alagie Nyass ont été exhumés vendredi dans un champ de tir militaire de Tintinto, près de Kanilai, le village natal du président Jammeh", a affirmé à l'AFP un responsable de la police gambienne sous couvert d'anonymat.
"Les enquêteurs ont été conduits sur les lieux par des membres des Junglers et les restes des victimes ont été exhumés en présence de la police, de l'armée et des membres des familles", a ajouté ce responsable.
L'ex-président Jammeh, en exil en Guinée équatoriale après avoir été battu à la présidentielle de décembre par Adama Barrow, avait toujours refusé de répondre aux demandes d'enquête de la communauté internationale sur les circonstances de la disparition des trois hommes.
Six autres militaires avaient été arrêtés et condamnés - dont trois à la peine capitale - par un tribunal militaire en avril 2015 pour cette tentative de coup d'Etat. Les six hommes ont été grâciés en mars par le chef de l'Etat et réintégrés dans l'armée.
Avec AFP