La commission est composée d’une quinzaine de personnes issues de divers domaines : des juristes, des enseignants chercheurs ou des journalistes.
La Commission technique d'élaboration de projet de textes et de l'agenda de la transition devra proposer une méthodologie visant à déterminer un consensus au sein de la société.
Elle doit pouvoir élaborer une proposition de charte de la transition indiquant les principes, les organes, les objectifs, les orientations stratégiques et les modalités concrètes de conduite de la transition.
"Par rapport aux acteurs, quand vous les prenez individuellement, ce sont des CV très étoffés. Ce sont des gens qui ont une certaine hauteur de vue. Quant au fond, la mission est ce que nous attendons", a déclaré Boubacar Sanou du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ancienne opposition.
"Ce sont des personnalités qui jouissent d’une certaine probité. Je salue cela. Mais j’ai un problème sur la méthodologie de travail: la durée a été fixée pour deux semaines", s’est inquiété Moussa Zerbo, de l’Union pour le progrès et le changement, un parti proche de l’ancienne majorité.
Est-ce que cette commission va produire un document qui saura faire l’unanimité ?
"La composition est hétéroclite. Il n’y a pas d’homogénéité. Il n’y a pas un camp qui a été a priori exclut ou a priori favorisé. Le premier critère a été la technicité. On attend un travail intellectuel et non un travail politique", a analysé Paz Hien, juriste et analyste politique.
Le décret précise que la commission est indépendante et travaille à l’abri des pressions et manœuvres contraires à l’intérêt général.
Ses membres ne reçoivent aucune rétribution pour leur participation aux travaux, précise le décret pris par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.