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Mnangagwa veut la présence d'observateurs étrangers lors des élections au Zimbabwe


Le président Emmerson Mnangagwa au milieu de ses vice-présidents à la State House, à Harare, le 28 décembre 2017.
Le président Emmerson Mnangagwa au milieu de ses vice-présidents à la State House, à Harare, le 28 décembre 2017.

Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a assuré vouloir la présence d'observateurs étrangers lors des élections présidentielle et législatives qui doivent se tenir dans son pays cette année, pour rompre avec les pratiques de son prédécesseur Robert Mugabe.

"Nous voulons des élections crédibles", a-t-il déclaré au Financial Times dans une interview publiée vendredi. "J'aimerais que les Nations Unies viennent, l'Union Européenne devrait venir", a-t-il ajouté.

>> Lire aussi : Elections "dans quatre à cinq mois" au Zimbabwe, dit Mnangagwa

"Si le Commonwealth demandait à venir, je serais disposé à étudier leur requête", a-t-il ajouté.

En visite au Mozambique jeudi dans le cadre d'une tournée régionale, Emmerson Mnangagwa avait annoncé que des élections seraient organisées au Zimbabwe "dans quatre à cinq mois". Il a assuré qu'il veillerait à ce que ces élections soient "libres, crédibles, justes et indiscutables, afin que le Zimbabwe puisse être considéré comme un État démocratique".

Le président zimbabwéen a aussi jugé que le Brexit représentait une opportunité pour son pays. "C'est une bonne chose parce qu'ils (les Britanniques) vont avoir besoin de nous", a-t-il estimé dans le quotidien britannique des affaires, avant d'ajouter qu'il souhaitait développer la relation avec le Royaume-Uni afin que les Britanniques "puissent retrouver avec le Zimbabwe ce qu'ils ont perdu avec le Brexit".

Emmerson Mnangagwa a succédé fin novembre au président Robert Mugabe, contraint de démissionner sous la pression de l'armée, de la rue et de son parti (Zanu-PF), après trente-sept ans au pouvoir.

Le nouveau chef de l'État a d'ores et déjà été investi candidat de la Zanu-PF pour la présidentielle de 2018.

Les critiques d'Emmerson Mnangagwa, un des fidèles serviteurs du très répressif régime Mugabe, doutent cependant de sa réelle volonté de mener des élections transparentes et pacifiques, rappelant qu'il a été l'un des exécuteurs de la répression ordonnée pendant l'ère Mugabe.

Avec AFP

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