Les protestataires ont monté onze tentes et bloquent le passage des camions appartenant à six sociétés d'exploitation de gaz et de pétrole près d'El Kamour, dans le sud de la Tunisie, une zone déjà secouée par des mois de troubles sociaux en 2017.
Ils prévoient une manifestation jeudi à Tataouine (sud), la principale ville de la zone.
Après des mois de sit-in en 2017 qui avaient dégénéré en heurts, les manifestants d'El-Kamour avaient obtenu un accord avec les autorités tunisiennes, sous la médiation de la puissante centrale syndicale UGTT.
Ils avaient bloqué la station de pompage de pétrole d'El-Kamour, à deux heures de route de Tataouine en plein désert, pour réclamer des emplois dans les sociétés pétrolières et la création d'un fonds d'investissement.
Le nouveau sit-in en cours "a pour objectif que l'Etat respecte ses obligations" en vertu de l'accord de 2017, a indiqué à l'AFP Khalifa Bouhaouech, membre de la coordination des protestataires. Ces derniers souhaitent savoir ce qu'il en est des 80 millions de dinars (27 millions d'euros) que l'Etat s'était alors engagé à investir chaque année, a-t-il ajouté.
Ces troubles sociaux interviennent alors que la Tunisie, largement épargnée par la pandémie de Covid-19, fait face à d'importants tiraillements politiques au sein de la coalition gouvernementale, où le parti d'inspiration islamiste Ennahdha se sent lâché par ses alliés de circonstance.