Le guide suprême des Frères musulmans en Egypte et près de 700 membres du groupe ont été jugés mardi par un tribunal du gouvernorat de Minya, au sud du Caire, notamment pour incitation à la violence et au meurtre.
Le procès de Mohamed Badie, guide spirituel des Frères musulmans au moment de son arrestation en 2013, et d’autres membres de la confrérie, est intervenu au lendemain de la condamnation à la peine capitale de 529 autres membres des Frères musulmans. Ce qui a suscité un tollé international.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) notamment s’est ému, exprimant mardi « sa préoccupation ». Lors d'un point de presse à Genève, le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, a évoqué « un procès sommaire où la majorité des accusés n'étaient pas présents au tribunal ».
Toujours selon M. Colville, « le grand nombre de personnes condamnées à mort est tout à fait étonnant et cela n'a pas de précédent dans l'histoire récente. Imposer la peine de mort collectivement suite à un procès truffé d'irrégularités constitue une violation des normes internationales des droits de l'homme », a-t-il poursuivi.
L’ONU s’est également inquiétée du fait que les trois-quarts des accusés, soit 398 individus, aient été condamnés par contumace.
Badie et ses co-accusés seront fixés sur leur sort le 28 avril.
Evoquant l’absence « d’équité » du procès de lundi, un droit inscrit dans le code pénal, les avocats à la défense ont boycotté la seconde procédure mardi.
L’ONG de défense des droits humains, Amnesty International (AI) s’est elle aussi ému des condamnations à mort. « Les sentences de mort qui ont été prononcées lundi 24 mars 2014 par un tribunal égyptien donnent un exemple consternant des défaillances et du caractère sélectif du système judiciaire égyptien », a déclaré l’ONG dans un communiqué.
« Les tribunaux égyptiens s’empressent de punir les partisans de Mohamed Morsi mais laissent impunies de graves violations des droits humains commises par les forces de sécurité. Tandis que des milliers de partisans de Mohamed Morsi sont toujours derrière les barreaux, il n’y a jamais eu d’enquête sérieuse sur la mort de centaines de manifestants », ajoute le communiqué.
De son côté, la porte-parole du département d'Etat, Marie Harf, a fait savoir que les Etats-Unis sont « profondément préoccupés » et « très choqués » par les condamnations à mort massives de lundi.
« Évidemment, les accusés peuvent faire appel », a-t-elle reconnu, mais elle a fait valoir qu'un examen équitable des preuves et des témoignages, conforme aux normes internationales, semble peu probable. Comment aurait-il pu être réalisé en deux jours, s'est-elle demandé, estimant que cela « défiait la logique ».
Les États-Unis continuent à presser l' Egypte de s'assurer que les détenus aient droit à un procès équitable, a poursuivi Mme Harf.
Le procès de Mohamed Badie, guide spirituel des Frères musulmans au moment de son arrestation en 2013, et d’autres membres de la confrérie, est intervenu au lendemain de la condamnation à la peine capitale de 529 autres membres des Frères musulmans. Ce qui a suscité un tollé international.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) notamment s’est ému, exprimant mardi « sa préoccupation ». Lors d'un point de presse à Genève, le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, a évoqué « un procès sommaire où la majorité des accusés n'étaient pas présents au tribunal ».
Toujours selon M. Colville, « le grand nombre de personnes condamnées à mort est tout à fait étonnant et cela n'a pas de précédent dans l'histoire récente. Imposer la peine de mort collectivement suite à un procès truffé d'irrégularités constitue une violation des normes internationales des droits de l'homme », a-t-il poursuivi.
L’ONU s’est également inquiétée du fait que les trois-quarts des accusés, soit 398 individus, aient été condamnés par contumace.
Badie et ses co-accusés seront fixés sur leur sort le 28 avril.
Evoquant l’absence « d’équité » du procès de lundi, un droit inscrit dans le code pénal, les avocats à la défense ont boycotté la seconde procédure mardi.
L’ONG de défense des droits humains, Amnesty International (AI) s’est elle aussi ému des condamnations à mort. « Les sentences de mort qui ont été prononcées lundi 24 mars 2014 par un tribunal égyptien donnent un exemple consternant des défaillances et du caractère sélectif du système judiciaire égyptien », a déclaré l’ONG dans un communiqué.
« Les tribunaux égyptiens s’empressent de punir les partisans de Mohamed Morsi mais laissent impunies de graves violations des droits humains commises par les forces de sécurité. Tandis que des milliers de partisans de Mohamed Morsi sont toujours derrière les barreaux, il n’y a jamais eu d’enquête sérieuse sur la mort de centaines de manifestants », ajoute le communiqué.
De son côté, la porte-parole du département d'Etat, Marie Harf, a fait savoir que les Etats-Unis sont « profondément préoccupés » et « très choqués » par les condamnations à mort massives de lundi.
« Évidemment, les accusés peuvent faire appel », a-t-elle reconnu, mais elle a fait valoir qu'un examen équitable des preuves et des témoignages, conforme aux normes internationales, semble peu probable. Comment aurait-il pu être réalisé en deux jours, s'est-elle demandé, estimant que cela « défiait la logique ».
Les États-Unis continuent à presser l' Egypte de s'assurer que les détenus aient droit à un procès équitable, a poursuivi Mme Harf.