Balle au pied et micro en main, l'Américaine Megan Rapinoe s'est servie de la Coupe du monde féminine de football, remportée l'été dernier en France, comme tribune pour défendre les droits des LGBT et l'égalité homme-femme, devenant par la même occasion une icône de l'opposition à Donald Trump. "Il serait irresponsable de ne pas utiliser cette plateforme internationale pour essayer de faire bouger les choses", s'est justifiée la joueuse de Reign FC (Seattle), à la coupe de cheveux couleur lavande.
A 34 ans, celle qui a été désignée meilleure joueuse du Mondial a raflé tous les honneurs en 2019, entre le prix Fifa The Best, le Ballon d'Or féminin et le titre de "Sportive de l'année" délivré par le magazine américain "Sports Illustrated". Il ne lui manque qu'à obtenir ce pour quoi elle se bat depuis de longs mois: un salaire égal ("equal pay", comme le scandaient les supporteurs au Mondial) à celui de l'équipe masculine pour les filles de la "Team USA", de loin la meilleure équipe féminine de football au monde.