Une dizaine de bureaux d'agences et ONG, dont ceux de MSF mais aussi du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), ont été pillés par des Sud-Soudanais furieux de pas s'être vu proposer d'emplois.
"Des hommes armés non-identifiés sont entrés (...) pillant des biens appartenant aux équipes et à l'organisation, brûlant une tente remplie d'équipements et détruisant la plupart des véhicules et du matériel de communication", déclare MSF dans un communiqué publié mardi.
"L'attaque force MSF à suspendre l'essentiel de son assistance médicale aux communautés locales et aux populations réfugiées de la zone n°2 de Maban."
L'organisation, précise le communiqué, y opère un hôpital dans le camp de réfugiés de Doro et offre des consultations à l'hôpital public de la capitale régionale Bunj.
Le responsable du bureau local de MSF, Samuel Theodore, précise que les cas les plus critiques continueront d'être traités.
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"Cependant, étant donné que ni la sécurité du personnel médical ni celle des installations ne peuvent être garanties, nous n'avons d'autre choix que de suspendre le reste des opérations, ce qui signifie laisser 88.000 personnes sans accès à des soins médicaux".
Le HCR avait annoncé lundi que deux membres de son équipe avaient été blessés au cours des violences.
Les personnels humanitaires ont été fréquemment la cible de violences au Soudan du Sud depuis l'éclatement en décembre 2013 d'une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts, près de quatre millions de déplacés et provoqué une crise humanitaire majeure.
Une nouvelle tentative de rétablir la paix a été lancée en juin entre le président Salva Kiir et son rival, son ancien vice-président devenu chef de la rébellion Riek Machar.
Avec AFP