"Nous avons fixé au 9 mai la date où il doit venir témoigner"", a déclaré Temba Mliswa, le président du comité parlementaire en charge des Mines et de l'Energie, cité par le journal d'Etat Herald.
"Le comité s'est rencontré aujourd'hui (jeudi) et a décidé d'inviter l'ancien président Mugabe à notre comité pour s'expliquer sur la disparition de diamants d'une valeur de 15 milliards de dollars", a-t-il ajouté.
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M. Mugabe, qui dirigeait le Zimbabwe depuis l'indépendance du pays en 1980, a été contraint en novembre de démissionner sous la pression de l'armée, de la rue et de son parti, la Zanu-PF, toujours au pouvoir.
L'ancien homme fort du pays, qui bénéficie d'une retraite dorée, a laissé un Zimbabwe en proie à une profonde crise économique.
Les députés veulent l'interroger sur des propos tenus en 2016, dans lesquels il regrettait que son pays avait perdu 15 milliards de dollars de revenus diamantifères à cause de la corruption et de l'évasion des capitaux pratiquée par les compagnies minières étrangères.
La commission du Parlement chargée de ce dossier a déjà sommé plusieurs anciens ministres, chefs de la police et hauts responsables de l'administration de venir témoigner.
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Dans un rapport publié l'an dernier, l'ONG Global Witness avait accusé les dirigeants du Zimbabwe d'avoir détourné pendant des années les profits tirés de l'exploitation du diamant pour financer la répression de leurs adversaires politiques.
Selon Global Witness, les services secrets zimbabwéens (Organisation centrale de renseignement, CIO) ont ainsi détenu discrètement une partie du capital d'une entreprise qui extrait des diamants dans la mine de Marange (est).
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Le Zimbabwe n'a jamais publié de statistiques jugées crédibles de ses activités diamantifères, qui ont débuté en 2006.
Avec AFP