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Mugabe qualifie la coalition de l'opposition de "complot de l'étranger"


Le président Robert Mugabe et sa femme Grace à Harare, Zimbabwe, le 28 août 2017.
Le président Robert Mugabe et sa femme Grace à Harare, Zimbabwe, le 28 août 2017.

Le président zimbabwéen Robert Mugabe, qui s'apprête à 93 ans à briguer un nouveau mandat en 2018, a moqué vendredi l'alliance formée par l'opposition, une "créature de l'Occident", pour mettre un terme à son règne de trente-sept ans.

"Un rassemblement constitué depuis l'extérieur a été constitué à la hâte (...). Heureusement pour la Zanu-PF (le parti présidentiel), ces partis sont plus divisés que jamais", a lancé M. Mugabe lors d'une réunion de l'état-major de son parti à Harare.

En août, le chef de l'opposition, Morgan Tsvangirai, s'était réconcilié avec ses anciens compagnons de route, Welshman Ncube et Tendai Biti, pour former une alliance avec quatre autres partis.

"Nous savons bien sûr qu'il s'agit d'une créature de l'Occident dont le seul but est de déloger la Zanu-PF du pouvoir", a observé Robert Mugabe devant ses troupes.

"Sincèrement, s'ils viennent en paquet, un seul coup sera nécessaire pour les disperser en mille morceaux", a-t-il raillé.

Plus vieux chef d'Etat en exercice de la planète, Robert Mugabe a déjà été investi candidat du parti au pouvoir pour l'élection présidentielle de 2018.

Il dirige d'une main de fer le Zimbabwe depuis l'indépendance du pays de la Grande-Bretagne en 1980. Sous son régime autoritaire, le Zimbabwe s'est considérablement appauvri et traverse aujourd'hui une grave crise économique.

En 2008, M. Tsvangirai, chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), avait fait vaciller M. Mugabe en remportant le premier tour du scrutin présidentiel. Il s'était retiré avant le second tour à cause des violences subies par ses partisans.

En mai de cette année, M. Tsvangirai et une ex-proche de Robert Mugabe en rupture de ban, Joice Mujuru, avaient annoncé discuter d'un éventuel accord politique. Mais ces pourparlers ont échoué, notamment sur la question de la désignation du candidat à la présidentielle et la répartition des sièges parlementaires.

Avec AFP

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