"Si le Mexique doit faire face à ce projet devenu réalité, et non plus à une simple menace rhétorique (...), le gouvernement mexicain se devra de répondre", a estimé Luis Videgaray dans des déclarations diffusées samedi par Radio Formula.
"La réponse ne sera probablement pas d'imposer une taxe générale à toutes les importations en provenance des Etats-Unis, parce que cela pénaliserait le consommateur mexicain, (...) mais de procéder de manière sélective", a-t-il ajouté.
Le président américain Donald Trump a lancé son projet de construction d'un mur frontalier et promis de la faire financer par son voisin du sud, au besoin en ponctionnant les envois d'argent de Mexicains vers leur pays.
M. Trump a également menacé d'imposer des taxes d'importations aux produits mexicains et de renégocier, voire d'abroger l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna), qui lie les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, trop favorable aux intérêts mexicains selon lui.
A ce sujet, le ministre mexicain des Affaires étrangères a affirmé que son pays était ouvert à la discussions sur "certains aspects" de l'accord.
Depuis l'arrivée de M. Trump à la Maison Blanche, il y a un peu plus d'un mois, les deux voisins traversent la pire crise diplomatique depuis des décennies.
Pour tenter de faire baisser la tension, le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, et son collègue chargé de la Sécurité intérieure, John Kelly, se sont rendus cette semaine à Mexico, où ils ont notamment rencontré le président mexicain Enrique Pena Nieto.
Avec AFP