Mme Ali Munira, porte-parole de l'Inspectorat général du gouvernement (IGG), a déclaré à l'AFP mercredi que l'Autorité ougandaise de la vie sauvage (UWA) et ces diplomates chinois étaient soupçonnés de collaborer pour faire du trafic d'ivoire venant de République démocratique du Congo, de Centrafrique et du Soudan du Sud, et d'utiliser l'Ouganda comme pays de transit.
La porte-parole n'a pas donné les noms des diplomates et il n'a pas été possible dans l'immédiat de contacter leur ambassade.
Le président Museveni a également annoncé une nouvelle enquête sur le vol d'un million de dollars d'ivoire qui se trouvaient en novembre 2014 dans des entrepôts du gouvernement.
"L'ordre donné par le président à l'ICG est d'enquêter sur toutes ces affaires et si l'affaire paraît bien fondée, le directeur exécutif (de l'UWA) devrait être suspendu de ses fonctions ainsi que d'autres responsables", selon Mme Munira.
Cinq hauts responsables de l'UWA avaient été suspendus après la disparition de 1.335 kilos d'ivoire des entrepôts gouvernementaux.
Le résultat de l'enquête n'avait jamais été rendu public alors qu'Interpol avait monté des opérations contre les réseaux de trafiquants en Afrique de l'Est en 2015.
Mme Munira a précisé qu'il s'agissait désormais de nouvelles enquêtes.
Selon une source policière, le président Museveni n'a pas été satisfait des précédentes enquêtes et de nouveaux renseignements montrent la probable participation de responsables chinois dans cette affaire.
L'activité des braconniers a augmenté fortement au cours de ces dernières années en Afrique notamment pour satisfaire une demande en hausse en Asie pour l'ivoire et les cornes de rhinocéros.
L'Ouganda est un point de transit essentiel pour ce commerce illégal.
Plus de 35.000 éléphants sont tués en Afrique chaque année dans le cadre du trafic d'ivoire.
Avec AFP