Le texte, visant à contredire un arrêt de la Cour suprême qui autorisait la reconnaissance de certaines unions contractées à l'étranger, a été adopté par cette assemblée sans rencontrer d'opposition. Il doit toutefois encore être avalisé par la chambre basse et promulgué par le président Hage Geingob pour entrer en vigueur.
"L'union conjugale est entre un homme et une femme et cela doit être respecté", a dit au parlement Elder Filipe, membre du parti au pouvoir SWAPO. Le texte définit le "mariage" comme une union "entre personnes de sexes opposés" et le "conjoint" comme "la moitié d'une union légale entre deux personnes nées génétiquement homme et femme".
La nouvelle loi établit que les mariages conclus à l'étranger entre deux personnes de même sexe ne peuvent être reconnus en Namibie. Elle fait par ailleurs de la célébration, de la participation, de la promotion ou de la publicité d'un tel mariage une infraction pénale passible d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à six ans et d'une amende pouvant aller jusqu'à 100.000 dollars namibiens (5.500 dollars).
"On le ressent comme une attaque directe contre la communauté LGBTQ", a dit à l'AFP le militant des droits LGBTQ Zindri Swartz. "C'est une violation grossière de notre dignité et de notre humanité".
Les relations sexuelles entre homosexuels sont interdites en Namibie en vertu d'une loi de 1927 sur la sodomie, rarement appliquée. Mais ces dernières années, le pays d'Afrique australe a connu plusieurs affaires judiciaires portant sur les droits des couples homosexuels à se marier, à devenir parents et à immigrer.
En mai, la Cour suprême a déclaré que les mariages entre personnes de même sexe conclus à l'étranger entre citoyens namibiens et étrangers devaient être reconnus. Cette décision a mis en colère les conservateurs de ce pays peu peuplé et majoritairement chrétien, destination touristique populaire par sa faune et sa nature.
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