Comme Milwaukee la veille à Brooklyn, Atlanta a réussi une grosse performance en remportant le septième match décisif sur le parquet des Sixers (103-96), au terme d'une nouvelle grosse bataille, durant laquelle leur héros n'a pour une fois pas été Trae Young.
La jeune star a bien pesé dans le match (21 pts, 10 passes), comme sur ce shoot à longue distance qui a donné six unités d'avance à son équipe (93-87) à 2 minutes 30 secondes du terme. Mais son adresse a été globalement en berne (5/23), car la défense de Philly, notamment celle de Ben Simmons (5 pts, 13 passes, 8 rbds), s'est évertuée à l'empêcher d'être efficace.
Il a donc été plus que secondé par Kevin Huerter, "facteur X" d'un soir (10/18) avec ses 27 points qui ont fait très mal aux 76ers. Ses trois lancers francs à 54 secondes de la fin, ont été importants pour tenir la victoire.
Danilo Gallinari a aussi mis des shoots importants en sortie de banc (17 pts), tandis que Jason Collins (14 pts, 16 rbds) a livré une féroce lutte à l'intérieur avec Joel Embiid qui s'est démené en vain pour inverser la situation, en marquant 11 de ses 31 points (11 rbds) dans l'ultime quart-temps.
Car c'est bien Atlanta qui a su mieux maîtriser l'évènement, pour renouer avec une finale de conférence six ans après la précédente. Une qualification qui porte aussi le sceau de Nate McMillan, entraîneur par intérim, nommé après le limogeage de Lloyd Pierce quand les Hawks volaient au ras des pâquerettes en mars.
. Booker au zénith
Portés par Devin Booker, d'un sang-froid remarquable pour un néophyte à ce stade, les Suns sont venus à bout des Clippers (120-114). L'arrière, qui l'an passé avait étincelé dans la bulle d'Orlando lors d'une fin de saison régulière finie avec huit victoires consécutives sans défaite - certes insuffisantes pour aller en play-offs -, vit ses premières joutes à 24 ans.
Et pour l'heure rien ne l'impressionne ni ne l'empêche d'étinceler, que ce soient les Lakers de LeBron James, écartés au premier tour (4-2), les Nuggets du MVP Nikola Jokic, balayés au suivant, et ces Clippers pourtant menaçants.
En l'absence de Chris Paul, tenu de s'isoler selon le protocole Covid-19 de la ligue, sans que l'on sache s'il a contracté le virus ou s'il est cas contact, Booker a fait plus que scorer. Il a été un vrai chef d'orchestre en attaque, distillant 11 passes dont certaines spectaculaires comme ce alley-oop (aérien) volleyé pour le dunk rageur de Mikal Bridges (14 pts), pour prendre définitivement le large à 113-104 dans le money-time.
Booker a aussi pris 13 rebonds, constituant le premier triple-double de sa carrière, en ne perdant que deux ballons, le tout dans un match de finale de conférence. Impressionnant.
A ses côtés, DeAndre Ayton (20 pts) a dominé à l'intérieur face à des Clippers qui avaient décidé de jouer "petit" et n'ont pas suffisamment bien défendu, en témoignent les 55% de réussite aux tirs de Phoenix.
Privés eux aussi de leur star Kawhi Leonard, blessé au genou droit sans qu'on ne sache à quel point c'est grave, les Californiens ont fait plus que jeu égal pendant les trois quarts du match, puisqu'ils ont mené (84-78) dans le sillage de Paul George, à la hauteur des attentes.
Avec 34 points (5 passes) inscrits, il a répondu présent offensivement, même si son 4e quart-temps fut limité à 3 unités. Reggie Jackson (24 pts) a aussi pesé, plutôt en première période.
Le match N.2 aura lieu mardi, toujours à Phoenix.