"Il y a quelques jours, on a évoqué devant moi la possibilité de nommer à une fonction au sein de l'ONU Salam Fayyad", ancien Premier ministre palestinien, a-t-il affirmé lors du conseil des ministres. J'ai répondu qu'il était temps qu'il y ait une réciprocité en faveur d'Israël et qu'il n'était pas possible de faire constamment des cadeaux aux Palestiniens".
"Il est temps que l'on accorde un statut et des nominations pour Israël" à l'ONU, a-t-il ajouté selon un communiqué de son bureau.
Il faisait allusion à des informations parues dans les médias selon lesquelles Israël pourrait accepter la nomination de Salam Fayyad si Tzipi Livni, ancienne ministre des Affaires étrangères et députée de l'opposition, obtenait un poste de secrétaire générale adjointe de l'ONU.
Les Palestiniens avaient protesté samedi contre le veto américain contre M. Fayyad, dénonçant "un cas flagrant de discrimination fondé sur la base d'une identité nationale". Ils ont également qualifié de "piètre excuse" les propos de l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley qui avait estimé que "l'ONU a été injuste, favorisant l'Autorité palestinienne aux détriments de nos alliés en Israël".
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait informé cette semaine le Conseil de sécurité de son intention de nommer M. Fayyad à la tête d'une mission en Libye pour aider à la reprise des discussions sur un accord politique chancelant.
Les Etats-Unis sont un des cinq membres permanents du Conseil et disposent à ce titre d'un droit de veto.
M. Fayyad, 64 ans, a été Premier ministre de l'Autorité palestinienne de 2007 à 2013 et a aussi été ministre des Finances à deux reprises.
Il devait remplacer l'Allemand Martin Kobler, qui était l'émissaire de l'ONU en Libye depuis novembre 2015.
Avec AFP