"En 2017, nous avons été confrontés aux mêmes défis que pendant les années précédentes, il s'agit notamment des menaces que font peser sur notre pays les organisations terroristes et criminelles", a indiqué le président Issoufou dans un message radio-télévisé à l'occasion du Nouvel An.
Selon M. Issoufou "ces défis ont été pris en compte très tôt" et avec ses maigres moyens, le Niger "s'est efforcé de recruter, de former, d'entrainer et d'équiper ses soldats".
Ces efforts "ne faibliront pas 2018", a-t-il assuré, promettant un "programme de montée en puissance" de l'armée, avec "la création d'infrastructures militaires partout où cela est nécessaire".
"L'objectif étant d'être capable de faire face à toute menace quelle qu'elle soit", a-t-il expliqué.
Le Niger, un des pays les plus pauvres au monde, a consacré en 2017 15% de son budget à la sécurité. Ce chiffre passera à "17% en 2018", a récemment affirmé M. Issoufou.
Le président nigérien a aussi exprimé "sa profonde déception" sur la situation en Libye, en raison d"absence de progrès notables en 2017" dans la résolution de crise dans cet Etat voisin du Niger. La Libye "continuera à être au centre de nos préoccupations en 2018", a-t-il noté.
Depuis quelques années, le Niger est confronté à des attaques des groupes jihadistes sahéliens mais aussi des islamistes nigérians de Boko Haram.
Autour de cet immense pays, Mali, Libye et Nigeria sont tous confrontés à des groupes armés jihadistes.
Le Niger a annoncé début novembre vouloir autoriser les Etats-Unis à armer leurs drones présents sur son territoire, qui jusque-là étaient voués à la seule surveillance.
Outre les Américains, la France, ancienne puissance coloniale et partenaire privilégiée du Niger, possède une base sur l'aéroport de Niamey d'où des avions de chasse Rafale et des drones non armés opèrent.
Dans le cadre de l'opération Barkhane de lutte contre les groupes armés au Sahel, les forces spéciales françaises disposent aussi d'une base à Madama, dans le nord nigérien.
Le Niger est membre, avec le Mali, le Burkina Faso, la Tchad et la Mauritanie, de la force antijihadiste G5-Sahel, qui doit à terme compter 5.000 hommes et aura la possibilité de s'affranchir des frontières.
Avec AFP