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Niger: un préfet enlevé affirme être retenu par un groupe rebelle hostile au régime


Vendredi, les militaires au pouvoir ont réuni des milliers de personnes pour célébrer leur première année au pouvoir.
Vendredi, les militaires au pouvoir ont réuni des milliers de personnes pour célébrer leur première année au pouvoir.

Un préfet enlevé en juin au Niger avec quatre militaires a affirmé, dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, être retenu avec eux depuis "36 jours" par un groupe rebelle hostile au régime militaire, qui avait annoncé fin juin les détenir.

"Nous sommes retenus ici par le Front patriotique pour la justice (FPJ) depuis le 21 juin, donc ça nous fait aujourd'hui 36 jours", a déclaré le préfet du département de Bilma, le commandant Amadou Torda.

Le préfet précise être retenu avec quatre personnes: "deux gendarmes" et "deux gardes", qui l'entourent sur les images.

"Cette vidéo c'est pour montrer vraiment que nous sommes en vie, nous sommes en bonne et parfaite santé", a-t-il assuré.

"Nous demandons vraiment à l'Etat de voir notre situation", a-t-il ajouté.

Sur la vidéo de 36 secondes qui semble avoir été tournée vendredi, en plein désert, on peut voir un homme portant un masque assis à l'arrière d'un véhicule tout-terrain à côté d'une mitrailleuse.

La source de la publication de la vidéo n'a pu être identifiée à ce stade, mais le FPJ avait affirmé fin juin dans un communiqué détenir le préfet de Bilma et quatre militaires.

Le 21 juin, le préfet et sa délégation avaient fait l'objet d'un guet-apens à 17 km au nord de la ville de Bilma (nord) par "des bandits armés", avait annoncé de son côté le ministère de l'Intérieur, faisant état de cinq personnes enlevées, une décédée et une grièvement blessée, sans préciser l'identité des personnes enlevées.

Dirkou et Bilma, à plus de 1.300 km de Niamey, sont situées dans la région d'Agadez, vaste étendue désertique frontalière de la Libye et de l'Algérie.

Le FPJ a été créé au lendemain du coup d'Etat du 26 juillet 2023, dont est issu le régime militaire en place. Il lutte pour le rétablissement de l'ordre constitutionnel et la libération du président élu Mohamed Bazoum, renversé et séquestré depuis dans sa résidence officielle.

"Le FPJ s'engage à libérer des prisonniers de guerre que si ses revendications sont prises en compte", a déclaré un de ses membres dans une vidéo publiée samedi.

Un autre mouvement rebelle, le Front patriotique de libération (FPL), qui lutte également pour la libération de M. Bazoum, avait revendiqué une attaque le 4 mai contre une position de l'armée à Siguidine (Bilma), et la mise hors d'usage, mi-juin, d'une partie d'un important oléoduc acheminant du pétrole brut vers le Bénin.

M. Bazoum risque un procès: poursuivi par le régime notamment pour "crime de trahison", son immunité a été levée par la justice.

Vendredi, les militaires au pouvoir ont réuni des milliers de personnes pour célébrer leur première année au pouvoir.

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