Les prévenus, âgés de 26 à 34 ans, sont accusés de "complot" et d'"actes de terrorisme", selon des documents présentés à la Cour.
Ils ont plaidé non coupable mais l'un d'eux a admis posséder "du matériel soupçonné d'être utilisé pour la fabrication d'engins explosifs improvisés".
Selon l'acte d'accusation, on aurait trouvé en leur possession 27 détonateurs, des produits chimiques dont du peroxyde d'hydrogène, du fil à souder, 12 bombes artisanales et de l'engrais, entre autres.
L'audience a été ajournée jusqu'au 17 novembre.
Le groupe islamiste Boko Haram a revendiqué la responsabilité des deux attentats-suicides qui ont fait 18 morts et une quarantaine de blessés début octobre dans la banlieue d'Abuja.
La revendication, postée le 5 octobre sur Twitter, montre la photo de trois hommes en treillis portant des armes automatiques devant le drapeau du mouvement, affirmant qu'ils ont mené une "opération de martyre".
Elle est signée de "l'Etat islamique dans la province d'Afrique de l'Ouest", la nouvelle dénomination de Boko Haram depuis leur allégeance en mars à l'organisation Etat islamique (EI).
Le message en arabe revendiquant les opérations affirme que les militants avaient pour objectifs les postes de police de ces deux quartiers, "bastions des apostats", selon le SITE Intelligence Group, spécialisé dans la surveillance des groupes jihadistes sur internet.
Boko Haram a déjà attaqué des stations de police et des prisons, lieux de détention de membres du groupe islamiste. Des dizaines d'entre eux se trouvent actuellement dans la prison de Kuje, près de l'aéroport d'Abuja.
La police fédérale nigériane a déclaré le 13 octobre avoir arrêté deux personnes soupçonnées d'avoir fomenté les attentats et a affirmé avoir déjoué une autre tentative d'attaque contre des cibles à Abuja et dans ses environs.
Avec AFP