"Malheureusement, au moment où on tentait de le stopper, il a déclenché l'engin explosif improvisé qui se trouvait contre son corps, se tuant, tuant un policier et blessant grièvement un autre policier (...) malheureusement, le policier blessé est mort par la suite", a déclaré M. Usman dans un communiqué, ajoutant que 18 personnes ont également été blessées.
Mohammed Kanar, coordinateur régional des services d'urgences (NEMA), et un porte-parole de l'hôpital spécialisé de l'Etat de Borno ont également donné un bilan de deux morts. Mais selon eux, 19 à 24 personnes ont été blessées dans cette explosion, survenue aux alentours de midi (11h00 GMT).
Des marchands qui se trouvaient sur les lieux avaient indiqué plus tôt à l'AFP avoir vu un triporteur prendre feu devant le siège du gouvernement local.
Les kamikazes du groupe islamiste Boko Haram ont souvent utilisé ce type de transport pour se rendre sur les lieux d'attentats par le passé.
Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, est le fief historique de Boko Haram. Cette ville a été le théâtre d'attentats à répétition depuis le début de l'insurrection islamiste en 2009.
Grâce à la contre-offensive musclée de l'armée dans la région et à une présence importante des forces de l'ordre en centre-ville, Maiduguri avait retrouvé le calme, ces derniers mois.
Le dernier attentat suicide à Maiduguri remonte au mois de mars, quand deux femmes se sont fait exploser à Molai, en périphérie de la ville, tuant 22 personnes et blessant 35 autres.
L'insurrection de Boko Haram a fait plus de 20.000 morts depuis 2009, principalement dans le nord-est du Nigeria.
Affaibli par l'intervention armée, le groupe islamiste multiplie les attentats suicide, qui demandent peu de logistique, dans les marchés, les mosquées et les gares routières, des lieux en général très fréquentés.
L'armée nigériane a déclaré mercredi avoir déjoué un attentat contre une mosquée à Sulaimanti, une banlieue de Maiduguri.
Avec AFP