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Nigeria : de hauts gradés de l'armée passibles de crimes de guerre, selon Amnesty


Des soldats nigérians
Des soldats nigérians

L’armée a réfuté, dans un communiqué, les accusations d’Amnesty International réitérant son appel à la CPI à lancer des poursuites pour crimes de guerre contre des hauts gradés de l'armée nigériane impliqués dans la lutte contre Boko Haram.

Le porte-parole de l'armée nigériane, Chris Olukolade a qualifié de "partisan et inventé" le rapport d’Amnesty et l’a accusé servir des intérêts politiques.

Dans un rapport de 133 pages, Amnesty a recueilli le témoignage de plusieurs centaines de personne parmi lesquels des membres des forces armées nigérianes, et avoir eu accès à des documents du ministère nigérian de la Défense.

Le document évoque entre autres plus de 1.200 exécutions extrajudiciaires perpétrées par les forces armées nigérianes qui ont arrêté de manière arbitraire au moins 20.000 personnes et commis d'innombrables actes de torture.

Les victimes étaient en grande majorité de jeunes hommes et des adolescents.

"Des centaines, si ce n'est des milliers de Nigérians ont été victimes de disparitions forcées. Et 7.000 au moins sont mortes de faim, par manque de soins médicaux, ou des suites de conditions de surpopulation" carcérale, ajoute le texte.

Amnesty "estime que ces actes (...) constituent des crimes de guerre", et "désigne nommément cinq hauts gradés de l'armée en charge des opérations dans le nord-est du Nigeria depuis 2012 et deux chefs d'état-major de l'armée et deux chefs d'état-major de la Défense, dont la responsabilité individuelle et hiérarchique serait engagée et devraient faire l'objet d'une enquête".

"Aucune accusation n'a été étayée de preuves suffisantes contre ceux qu'Amnesty International cherche tant à condamner", s’est défendu Chris Olukolade.

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