Ces deux moyens de transport sont utilisés par des millions de personnes, parmi les plus pauvres, et emploient des dizaines de milliers de jeunes non éduqués.
"Le gouvernement de l'État de Lagos veut agir fort contre la menace des motos et des tricycles commerciaux", ont écrit lundi les autorités sur Twitter, justifiant cette mesure radicale par les "chiffres effrayants" d'accidents mortels sur les routes.
"Le manque de respect du code de la route par les chauffeurs d'okada (taxis-motos) et de keke (pousse-pousse) a entraîné des pertes de vies inutiles", peut-on lire sur leur compte officiel.
Cette mesure radicale et sans annonce préalable devrait être appliquée dès le 1er février dans les principaux districts de la ville, coeur économique de l'Afrique de l'Ouest, ainsi que sur tous les grands axes et les ponts.
Les transports en commun restent peu développés voire totalement inexistants dans de nombreux quartiers, malgré l'ouverture de quelques lignes de bus ces dernières années.
Le nouveau gouverneur de Lagos, Babajide Sanwo-Olu, a promis de s'attaquer aux problèmes de circulation qui hantent le quotidien des Lagossiens.
Les routes sont trop étroites ou remplies de nids de poule et la congestion autour des ponts rend les déplacements particulièrement difficiles dans cette ville gigantesque à la croissance démographique folle.
Beaucoup de conducteurs de motos-taxis ne respectent pas les règles mais de nombreuses applications téléphoniques ont vu le jour ces derniers mois, employant des milliers de chauffeurs et les formant aux consignes basiques de sécurité.
Il n'était pas clair dans l'immédiat si cette nouvelle mesure concerne également ces applications.