Le DSS indique dans un communiqué que l'ex-conseiller à la sécurité nationale du Nigeria, Sambo Dasuki est "inculpé au tribunal sur la base de preuves obtenues jusqu'ici (...) qui se rapportent à la possession d'armes à feu sans permis"
Le DSS rappelle que ses agents ont découvert, en juillet, de nombreuses armes lors de perquisitions simultanées effectuées dans trois des propriétés de M. Dasuki dans sa ville natale de Sokoto (Nord) et dans la capitale Abuja.
Les perquisitions étaient "basées sur des informations crédibles" liant l'ancien conseiller à des "actes susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale", selon un communiqué du DSS publié lundi.
Sept armes à feu de gros calibre et des équipements de "type militaire", ainsi que 12 puissants véhicules neufs - dont cinq blindés, ont été trouvés dans les domiciles de M. Dasuki qui selon le DSS, n'a pas été en mesure d’en fournir des titres de propriété.
"Ces voitures, qui de toute évidence ont été acquises avec l'argent du contribuable, étaient conservées dans la perspective d'une sinistre entreprise", avait affirmé le DSS en juillet.
Sans apporter d'explication sur ce projet de "trahison" ou sur la "perspective d'une sinistre entreprise", le DSS avait alors assuré avoir agi de manière "préventive".
Le DSS a démenti procéder à une "chasse aux sorcières" contre des responsables du régime de l'ancien président Goodluck Jonathan, auquel le président Muhammadu Buhari a succédé le 29 mai.
Le colonel Sambo Dasuki avait fait partie en août 1985 des officiers qui avait arrêté Mohammadu Buhari, déjà président à l'époque, lors du coup d'Etat militaire qui l'avait chassé du pouvoir, dont il s'était lui-même emparé par les armes trois ans plus tôt.
Sambo Dasuki avait été nommé conseiller à la sécurité nationale en juin 2012, avant d'être limogé de son poste par le président Buhari qui, depuis son entrée en fonction le 29 mai, a renouvelé la direction de plusieurs services de l'armée nigériane.
Avec AFP