L'accident, survenu le 12 septembre 2014 dans un immeuble de six étarges en travaux servant d'auberge aux fidèles de TB Joshua, un des plus célèbres pasteurs évangélistes d'Afrique, a causé la mort de 116 personnes, principalement des Sud-Africains.
"Les accusés ne semblent pas être conscients du fait qu'il s'agit d'une procédure pénale. Ceci est un procès criminel et une question aussi sensible que celle-ci devrait être traitée de manière accélérée," a déclaré le juge Lawal Akapo, exprimant son mécontentement et soulignant qu'il ne tolèrerait aucun retard inutile dans ce procès.
Le procès devant la Haute Cour fédérale de Lagos fait suite à la mise en accusation en juillet de l'Eglise du pasteur Joshua et de deux ingénieurs pour leur responsabilité dans la catastrophe.
Dans son verdict, le médecin légiste Oyetade Komolafe attribuait l'effondrement à des défaillances structurelles de l'édifice et déclarait que l'Eglise n'avait pas de permis de construire pour les étages ajoutés à la structure originelle.
L'Eglise du pasteur avait rejeté ce verdict, le qualifiant de "pas raisonnable, partial et biaisé".
TB Joshua, qui compte des présidents et des hommes politiques de toute l'Afrique parmi ses fidèles, affirme que l'effondrement a été causé par un avion mystérieux vu en train de "rôder" au-dessus du bâtiment au moment des faits.
Lors de l'audience lundi, la cour a été informée du fait que les deux ingénieurs n'avaient pas reçu de citation à comparaître.
Le juge Akapo a chargé la défense de fournir à la cour les adresses des ingénieurs dans les 72 heures et a ajourné le procès au 11 décembre.
TB Joshua, un pasteur évangéliste à la réputation sulfureuse, baptisé "Le Prophète" par ses fidèles, a à plusieurs reprises ignoré les convocations de la justice nigériane pendant l'enquête.
Lundi, seul un des administrateurs de son Eglise était présent à l'audience.
Avec AFP