M. Metuh a été arrêté la semaine dernière, dans le cadre d'une enquête de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) sur un vaste scandale de corruption concernant des contrats d'armement.
Selon l'EFCC, le porte-parole et sa société auraient reçu, sous l'administration Jonathan, 400 millions de nairas (1,99 million de dollars, 1,83 million d'euros) du bureau du Conseiller à la Sécurité nationale Sambo Dasuki, principal accusé dans cette affaire de détournements de fonds massifs sur des contrats d'armement. La Commission accuse Olisa Metuh d'avoir reçu cet argent pour "les activités politiques" du PDP.
Sambo Dasuki était un homme-clé du régime Jonathan. Il est soupçonné d'avoir accepté pour environ deux milliards de dollars de "contrats fictifs et fantômes" d'armement pour la lutte contre le groupe islamiste Boko Haram. Ces achats n'ont finalement pas abouti et une partie de l'argent détourné aurait servi à financer de manière occulte la campagne présidentielle de M. Jonathan début 2015.
OIisah Metuh a plaidé non coupable des sept charges retenues contre lui, lors de sa comparution vendredi devant une haute cour fédérale de la capitale Abuja. Il a été maintenu en détention jusqu'à mardi, dans l'attente d'une audience de demande de libération sous caution.
Un soutien important du PDP et un ancien ministre de la Défense ont déjà été inculpés dans cette affaire. La semaine dernière, c'est un proche de Muhammadu Buhari, Lawal Jafaru Isa qui a été interpellé. Le président Muhammadu Buhari, au pouvoir depuis mai 2015, s'est donné comme priorité de lutter contre la corruption qui gangrène le Nigeria. Le PDP l'accuse de mener une chasse aux sorcières contre l'opposition.
Avec AFP