Au total, 478 enfants, 196 femmes et 23 hommes ont été transportés depuis Bama, plus au nord, dans la capitale de l'Etat de Borno, selon un communiqué du gouvernement de cet Etat paru mardi.
Parmi les enfants, 61 bébés et enfants en bas âge font l'objet "d'un traitement médical pour privation extrême de nourriture", dit le communiqué.
Selon le texte, ces quelque 700 personnes ont passé deux ans aux mains du groupe islamiste Boko Haram. On ignore cependant si elles se trouvaient dans le camp pour déplacés de Bama quand elles ont été secourues.
La semaine dernière, un milicien et un soldat ont rapporté à l'AFP qu'environ 10 personnes par jour mourraient de faim dans le camp de Banki, à 60 km de Bama, et les autres déplacés ressemblent à des "morts vivants".
Des organisations humanitaires nigérianes et étrangères sont présentes à Bama, mais pas à Banki, qui a été libérée de Boko Haram en septembre dernier.
Déjà l'année dernière, les autorités sanitaires avaient recensé 6.500 enfants en état de malnutrition avancée dans les camps de déplacés de l'Etat de Borno. Et en février, on a évalué à 25.000 le nombre d'enfants souffrant de "symptômes modérés" de malnutrition.
Les autorités nigérianes encouragent les déplacés à rentrer chez eux. La semaine dernière, le Nigeria a signé un accord avec le Cameroun pour le retour de 80.000 réfugiés nigérians.
Mais la plupart d'entre eux vivaient de cultures vivrières et leurs champs, comme leurs maisons, ont été dévastés.
Kashim Shettima, le gouverneur de l'Etat de Borno, a décidé mardi de l'ouverture d'un nouveau camp à Maiduguri, pouvant accueillir les plus de 10.000 personnes venues des villes de Marte et Mafa récemment, fuyant des violences dans leur région.
Ces déplacés ont pour l'instant été placés sous des arbres sur l'axe Maiduguri-Dikwa.
Depuis 2009, l'insurrection de Boko Haram a fait au moins 20.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés.
Avec AFP