Les Nigérians se sont rendus aux urnes samedi pour élire leur président. Les premières informations font état d’une participation massive des électeurs. Le scrutin semble s’être mieux déroulé que les précédents, qui avaient été marqués par la violence et la fraude, ont souligné les observateurs. La présidentielle de 2007 avait été déclaré « non crédible » par l’Union européenne.
La sécurité a été renforcée aux bureaux de vote à travers le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique. Les autorités ont fermé les frontières. Malgré deux explosions en début de journée dans la ville de Maiduguri, dans le Nord-est du pays, les observateurs ont noté que le vote a été calme dans l’ensemble, avec quelques cas de fraude.
Candidat du People’s Democratic Party (PDP), le président Goodluck Jonathan, qui termine le mandat du défunt président Umaru Yar’Auda, est donné favori. Le nigeria connait une « aube nouvelle », a-t-il déclaré en accomplissant son devoir électoral. Goodluck Jonathan a promis que le scrutin sera libre et transparent.
Il fait face fait face à deux candidats majeurs, notamment l’ancien dirigeant militaire Muhammadu Buhari, ou encore l’ancien patron de la lutte contre la corruption, Nuhu Ribadu. Ces derniers avaient envisagé une alliance contre le président sortant, mais n’ont pas pu la réaliser.
Buhari s’est engagé à lutter contre la corruption et à investir dans les infrastructures du pays. Ribadu assure que sa priorité sera de sortir les Nigérians de la pauvreté.
Les résultats partiels des législatives de la semaine dernière montrent que le PDP a perdu du terrain mais conserve sa majorité dans les deux chambres du Congrès.