Quelques partis d’opposition nigérians ont effectué une notable percée aux législatives de samedi. Ainsi, selon des journaux locaux, Dimeji Bankole, le président de la Chambre de représentants, et la fille de l’ancien président Olusegun Obasanjo ont été battus par des candidats du parti Action Congress of Nigeria (ACN). Les tendances générales montrent des gains de ce parti d’opposition dans le Sud-Ouest du pays, et ceux du parti Congress for Progressive Change (CPC) dans le Nord.
Les législatives ont eu lieu après deux reports et en dépit des attentats contre des sites liés aux élections à Maiduguri et Suleja. Les électeurs de 15% des circonscriptions n’ont pas pu voter en raison de difficultés dans l’acheminement des bulletins de vote. Pour l’heure, on ignore quand est-ce qu’ils seront en mesure de le faire.
Les observateurs disent que le scrutin était en général libre et transparent, mais ont noté des problèmes d’organisation dus au fort taux de participation.
La commission électorale nigériane tente de tourner la page les désastreux scrutins de 2007, qui avaient été entachées par un désordre généralisé, le bourrage d’urnes et des tentatives d’intimidation.
Ces législatives servent de galop d’essai avant l’élection présidentielle du 16 avril. Le président Goodluck Jonathan, qui a succédé au défunt Umaru Yar’Adua, fera face à 19 adversaires, y compris l’ancien dirigeant militaire Muhammadu Buhari.