Un couvre-feu limité est en vigueur à Abuja, capitale du Nigéria, après une série d'attentats à la bombe. Et l’armée nigériane demande l’assistance du public pour la capture de ceux qui ont perpétré les attentats en question.
Les débits de boissons, night clubs et cinémas à Abuja doivent fermer leurs portes au plus tard à 22 heures - 7 jours sur 7. Les jardins ou parcs publics visités par les enfants ne resteront pas ouverts après 18 heures. Dans un communiqué, le porte parole de la ville a dit clairement que ces mesures visaient à protéger « vies humaines et biens » dans la capitale fédérale, à cause de ce qu’il appelé « les préoccupations sécuritaires actuelles ».
Les attentats de Maiduguri, dimanche et lundi, ont fait au moins 28 morts. On soupçonne la secte islamiste de Boko Haram d’en être responsable, celle-là même qui avait revendiqué les explosions de ce mois au QG de la police nationale à Abuja.
Le chef d’état-major de l’Armée nigériane, Onyeabo Azubuike Ihejirika, a lancé un appel à la population de Maiduguri, pour qu’elle aide à appréhender les coupables, disant : «La sécurité intérieure n’est pas une affaire purement militaire. Même l’aspect militaire requiert la coopération de tous les Nigérians de bonne volonté. Dès lors, je demande aux leaders religieux et à la population de nous aider à identifier les responsables des attentats.»
Le chef de l’armée nigériane a mis en garde les Nigérians contre les cadeaux qu’ils pourraient recevoir à certaines occasions, parce que ces paquets pourraient bien cacher des bombes.
Boko Haram ne reconnaît ni la constitution, ni le gouvernement fédéral à Abuja. Il se bat, dit-il, pour établir une nation séparée et régie par la sharia, ou loi islamique stricte, dans le nord du Nigéria.
Boko Haram avait orchestré un soulèvement coordonné à travers une bonne partie du nord en 2009. Ce mouvement armé avait été mâté par l’armée nigériane lors d’une campagne qui avait fait plus de 800 morts, dont le leader du groupe, Mohammed Yusuf. Depuis Boko Haram met l’accent sur les embuscades aux convois militaires, et aux leaders politiques et religieux, ainsi que sur les attentats à la bombe contre les postes de police et de l’armée.