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Une commission d'enquête confirme l'assassinat de 347 chiites par l'armée au Nigeria


Des soldats nigérians en train de patrouiller en dehors du site d'une explosion accidentelle de bombes de Boko Haram à Yola, au Nigeria, le 25 février 2016.(AP Photo)
Des soldats nigérians en train de patrouiller en dehors du site d'une explosion accidentelle de bombes de Boko Haram à Yola, au Nigeria, le 25 février 2016.(AP Photo)

"L'armée nigériane a utilisé une force excessive", peut-on lire dans le rapport publié par la commission mise en place par le gouvernement, ajoutant qu'un soldat a également été tué, déclenchant d'ailleurs ces deux jours de révolte.

"Sur les 349 morts, 347 (exception faite du soldat tué et d'un membre de l'IMN mort en détention, ndlr) ont été enterrés dans une fosse commune", poursuit le rapport envoyé à l'AFP.

La commission d'enquête encourage la justice à identifier puis poursuivre les responsables, faisant écho aux déclarations des organisations des droits de l'Homme qui se sont penchées sur ce massacre.

En avril, Amnesty International avait déjà accusé l'armée d'avoir tué plus de 350 musulmans chiites (minorité dans le pays), d'avoir enterré les cadavres dans une fosse commune et d'avoir détruit les preuves.

L'armée nigériane, souvent accusée d'abus à l'encontre des civils, maintient que ses troupes ont réagi de manière appropriée contre ceux qu'ils décrivent comme "des ennemis criminels de l'Etat" et nie les accusations de massacre.

Ils assurent que les fidèles de l'IMN auraient tenté d'assassiner le général Buratai, ce que l'organisation chiite dément.

Le chef de l'IMN, Ibrahim Zakzaky, incarcéré plusieurs fois par le passé, est une nouvelle fois en détention. Blessé après les heurts avec l'armée, il est partiellement paralysé et a perdu un oeil.

Des centaines de fidèles de l'IMN sont toujours portés disparus, présumés morts ou emprisonnés, et une douzaine d'entre eux pourraient être condamnés à mort pour conspiration contre l'Etat et pour avoir tué un membre de l'armée.

Avec AFP.

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