"Le nombre d'enfants sévèrement malnutris hospitalisés entre le 1er janvier et la mi-juillet a augmenté de 45% comparé à la même période en 2017 à l’hôpital Tchad-Chine" de la capitale tchadienne, affirme Alima dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP à Libreville.
"On observe également une croissance de 60% sur les admissions dans les programmes de traitement ambulatoire soutenus par Alima", ajoute l'ONG. "Les médecins et les infirmières font de leur mieux pour prodiguer des soins de qualité à chaque patient, mais cela implique souvent d'assigner deux à trois enfants par lit", affirme Alima.
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Selon le Dr Moumouni Kinda, responsable d'Alima au Tchad, "la diminution de la production agricole dans la région du Sahel a entraîné une augmentation du nombre de personnes qui migrent des zones rurales vers les zones urbaines où elles vivent dans des conditions précaires". "De plus, la crise économique, la pauvreté et le chômage affectent la capacité des gens à acheter de la nourriture", souligne-t-il.
Alima appelle en conséquence "tous les acteurs, y compris le gouvernement et les bailleurs de fonds, à se mobiliser rapidement pour soutenir les activités de prévention et la réponse médicale d'urgence en renforçant la prise en charge nutritionnelle des enfants malnutris dans toutes les structures de santé de la ville".
Une autre ONG, Amnesty international, avait fait état dans un rapport publié mi-juillet d'une baisse du budget de la santé au Tchad, affirmant qu'entre 2013 et 2017, il avait diminué de moitié, entraînant notamment des pénuries de médicaments.
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Depuis 2015, le Tchad souffre de la baisse des cours du pétrole brut. Pour y faire face, le gouvernement a mis en place des mesures d'austérité, dont une coupe dans les revenus des fonctionnaires, en grève depuis mai, pour la deuxième fois de l'année.
N'Djamena a obtenu des aides financières notamment du Fonds monétaire international (FMI) qui a recommandé entre autres au pays de réduire sa masse salariale.
Avec AFP