L'attaque a eu lieu dimanche près du village de Lawanti, en périphérie de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, épicentre de l'insurrection sanglante menée depuis huit ans par le groupe jihadiste.
Les habitants étaient partis cultiver leurs champs lorsqu'ils sont tombés sur sept combattants de Boko Haram à moto, a déclaré Mohammed Asheik, membre d'une milice civile qui lutte contre les jihadistes aux côtés de l'armée nigériane.
Les jihadistes "ont massacré deux (villageois), puis ils en ont tué quatre autres. Ils ont tué six personnes au total."
Un habitant, Ahmed Jidda, a confirmé cette attaque, au cours de laquelle son frère aîné, Musa Jidda, a été "abattu et décapité" alors qu'il tentait de s'enfuir.
Les attaques contre les communautés rurales isolées sont une des caractéristiques de l'insurrection islamiste de Boko Haram dans le Nord-Est, surtout depuis la fin de la saison des pluies annuelle, qui leur permet de se déplacer plus facilement.
L'armée nigériane, avec l'aide de ses alliés régionaux (Tchad, Cameroun, Niger, Bénin), a réussi à chasser les jihadistes des larges territoires dont ils avaient réussi à s'emparer en 2014 et 2015.
Une grande partie des champs et des fermes ont été détruits par huit années de conflit, tandis que l'insécurité persistante a longtemps empêché les habitants de semer ou de cultiver.
Mais beaucoup de fermiers ont été forcés de retourner travailler pour faire face aux pénuries alimentaires chroniques, alors que des centaines de milliers de personnes souffrent de malnutrition et restent dépendantes de l'aide alimentaire.
Le conflit a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009.
Avec AFP