Des combattants ont attaqué plusieurs barrages militaires entourant Maiduguri, dans la périphérie de Molai, aux alentours de 17h30 (16h30 GMT). L'armée a aussitôt riposté, engageant un combat de plus d'une heure, selon des sources sécuritaires.
"Les 'terroristes' sont arrivés sur des pick-ups armés et ont tiré sur les troupes postées à Molai", a déclaré à l'AFP un officier sur place sous couvert d'anonymat. "Il ne fait aucun doute qu'ils ont tenté d'éliminer les postes de contrôle pour pouvoir entrer dans la ville".
Les insurgés ont utilisé la couverture d'un convoi de véhicules civils, qui circulait sous escorte militaire et arrivait de la ville de Damboa, à 90 kilomètres de là, a ajouté un membre des milices civiles combattant aux côtés de l'armée nigériane.
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"Un véhicule de Boko Haram a réussi à infiltrer le convoi (...) et a fait feu sur les soldats", a raconté Ibrahim Liman, l'un des commandants de la milice.
Les échanges de tirs, qui ont duré jusqu'à 19h30 (18h30 GMT), ont semé la panique chez les habitants qui se sont réfugiés au centre de la ville.
Il n'était pas possible dans l'immédiat d'établir un bilan des victimes.
La sécurité avait été renforcée à Maiduguri pour le week-end de Noël et la police avait mis en garde la population contre d'éventuelles attaques
Un peu plus tôt dans l'après-midi, une attaque contre un poste militaire dans l'Etat voisin de Yobe, sur la route entre Damaturu et Biu, a fait 10 morts parmi les insurgés, selon Mustapha Karimbe, un membre des milices civiles.
"Les soldats ont tué 10 'terroristes' et ont récupéré quatre de leur pick-ups, alors que les autres sont parvenus à s'enfuir", a-t-il expliqué à l'AFP.
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Depuis son apparition il y a huit ans, Boko Haram, qui lance des attaques et commet des attentats-suicides au Nigeria mais aussi dans les pays voisins comme le Cameroun, le Niger et le Tchad, a provoqué la mort d'au moins 20.000 personnes.
Ces deux derniers mois, Boko Haram a multiplié les attaques contre des villages, les attentats-suicides et les raids sur les postes militaires. De nombreuses régions restent en outre totalement inaccessibles et les civils ne peuvent se déplacer que sous protection militaire.
Avec AFP