Après déjà deux décisions de justice défavorables, Edward Snowden, qui se trouve en Russie depuis juin 2013, avait saisi la plus haute instance judiciaire du pays afin d'obtenir l'assurance qu'il ne risquait pas d'être arrêté et extradé vers les États-Unis s'il venait chercher un prix qui lui a été attribué par la branche norvégienne de PEN International.
L'Américain de 33 ans a été inculpé d'espionnage dans son pays après avoir révélé en 2013 l'ampleur des programmes de surveillance de la NSA.
La Cour suprême a rejeté son appel, estimant que la justice ne pouvait se prononcer sur la légalité d'une extradition alors même que les États-Unis n'ont pas déposé de demande.
C'est un revers pour Edward Snowden et pour ses soutiens norvégiens, qui espéraient que l'ex-ingénieur informaticien pourrait venir chercher le prix Ossietzky de la liberté d'expression le 7 juin prochain.
Ils faisaient quant à eux valoir l'existence d'une note du 4 juillet 2013 dans laquelle l'ambassade des États-Unis à Oslo demandait à la Norvège de procéder à l'arrestation d'Edward Snowden "à des fins d'extradition" s'il venait à fouler le territoire norvégien.
Héros pour les uns, traître pour les autres, Edward Snowden n'avait déjà pas pu se rendre en Norvège en 2015 pour y recevoir une autre récompense pour la liberté d'expression, le prix Bjørnstjerne Bjørnson, qu'il avait dû accepter par vidéoconférence.
Il a aussi été proposé à trois reprises pour le Nobel de la paix, également décerné en Norvège.
Avec AFP