L’avocat Geir Lippestad déclare que tout suggère que son client est dément. Mais il ne sait pas encore si cette constatation dictera la défense d’Anders Behring Breivik au tribunal. Anders Behring Breivik a reconnu avoir fait exploser une voiture piégée au centre d’Oslo avant de se rendre sur une île voisine où il a tué par balles plusieurs dizaines de personnes. Le bilan total: au moins 76 morts.
Dans une conférence de presse dans la capitale norvégienne, Me Geir Lippestag a mis en cause la santé mentale d’Anders Behring Breivik, déclarant tout bonnement que son client semble “dément”. En tout cas c’est ce que suggère, selon lui, le comportement de celui qui a admis sa responsabilité dans l’explosion du 22 juillet à Oslo. Son client, dit-il, parle beaucoup d’un manifeste qu’il a rédigé pour exprimer l’essentiel de ses croyances. "Il déteste toutes les idées occidentales, et quiconque en occident croit en la democratie et aux valeurs démocratiques," ajoute l'avocat.
Les agents spéciaux de la police norvégienne ont mis plus d’une heure pour arriver sur les lieux de l’attentat, apres que la police locale eut reçu l’alerte initiale. Breivik s’est laissé arrêter sans opposer de résistance. De l’avis de son avocat, il était surpris d’avoir pu mener l’attaque pendant si longtemps. Me Lippestad a dit aux journalistes que Breivik croyait que la police ou quelqu’un d’autre allait intervenir plus tôt pour mettre fin à ses actions.
Le présumé terroriste a indiqué son appartenance a un réseau anti-islamique ayant deux cellules en Norvège et davantage à l’extérieur. Cependant, certaines autorités doutent de la véracité de ses propos. Quoi qu’il en soit, Breivik aurait posté des textes en ligne, où il s’en est pris au multi-culturalisme en Europe et à la religion musulmane.
Les opinions de Breivik ne sont pas trop differentes de celles exprimes par d'autres extremistes de droite. C’est l’avis de K. Biwas, un expert sur le mouvement d’extreme droite en Europe, redacteur à la revue New Internationalist. Biwas signale qu’un sentiment croissant contre l’establishment et une montée de l’islamophobie ont contribué à augmenter l’influence des partis poliques populistes.
A Oslo, la police cherche encore des personnes portées disparues et promet de commencer à identifier les morts mercredi. Le plus jeune, selon les médias locaux, était âgé de 14 ans.