"Jusqu'à présent, nous avons décompté 37 cadavres liés aux manifestations qui ont débuté mercredi", a déclaré à l'AFP un des adjoints du chef de la police ougandaise, Moses Byaruhanga. Un précédent bilan de source policière faisait état de 28 morts.
Un précédent bilan communiqué jeudi soir par la police faisait état de 16 morts, pour la seule métropole de Kampala.
"Il y a encore de nombreuses personnes toujours hospitalisées, environ 45 personnes qui reçoivent des soins dans divers hôpitaux", a ajouté le porte-parole.
Selon lui, "tout indique que ces événements n'étaient pas spontanés" mais entraient dans le cadre d'une "campagne plus ou moins coordonnée" par le parti de M. Wine.
"Grâce à notre réseau de renseignements, à la vidéosurveillance et à l'aide de la population, nous avons pu arrêter plus de 300 suspects, ceux qui ont pris part à des émeutes, des pillages, des caillassages de véhicules et des blocages de routes", a-t-il également annoncé.
Ces violences, alors que la campagne présidentielle bat son plein, augurent mal du bon déroulement d'un scrutin où le député d'opposition et star de la chanson de 38 ans sera le principal adversaire de Yoweri Museveni, 76 ans, au pouvoir depuis 1986.
Robert Kyagulanyi, de son vrai nom, a été mercredi arrêté à Jinja (Est) où il faisait campagne, pour avoir, selon la police, violé les mesures de lutte contre le coronavirus lors de ses rassemblements.
La nouvelle de son arrestation a suscité la colère de ses partisans qui sont descendus dans la rue et ont affronté les forces de l'ordre mercredi et jeudi, à Kampala, mais également dans plusieurs autres centres urbains.
Vendredi, Bobi Wine était toujours retenu par la police dans l'Est du pays, où il était censé comparaître devant un tribunal pour une éventuelle inculpation.