Il est important de "fournir aux investisseurs, dans l'industrie à long terme comme l'exploitation minière, des garanties fiables de stabilité fiscale", a déclaré Mark Bristow, président du conseil de Kibali et directeur général de Randgold Ressources, lors d'une conférence de presse à Kinshasa.
"L'investissement à Kibali a été motivé par la disposition relative à la stabilité du Code minier de 2002 qui, à notre avis, prend effet à partir de la récente promulgation du Code de 2018. Nous espérons que nous parviendrons à un consensus sur cette question avec le gouvernement, ce qui, selon nous, est essentiel pour les investissements futurs dans le pays", a ajouté le patron de Kibali qui exploite une mine en Ituri (nord-est).
Les relations entre les grandes entreprises minières implantées en RDC et le gouvernement restent tendues depuis la promulgation en mars d'un nouveau code minier, qui a notamment pour effet de relever les taxes sur les métaux "stratégiques", de revenir sur une clause de stabilité de dix ans et de taxer les super-profits des sociétés minières.
Kinshasa entendait ainsi corriger le code minier de 2002, jugé trop favorable aux investisseurs étrangers, pour tenter de profiter davantage de ses richesses.
Nous "ne cherchons pas la confrontation mais un consensus" pour un "partenariat gagnant-gagnant", a insisté M. Bristow.
>> Lire aussi : Le patronat dénonce "l'obstination" des sociétés étrangères en RDC
Kibali Goldmines est détenue à 45% par la compagnie minière sud-africaine Rangold Resources, à 45% par sa compatriote AngloGold Ashanti, et à 10% par l'État congolais.
Selon M. Bristow, la société Kibali est sur la "bonne voie pour atteindre son objectif de production de 2018, à savoir 730.000 onces, soit une augmentation de 22%" de production d'or par rapport à 2017.
>> Lire aussi : Kabila inflexible face aux multinationales avec son nouveau code minier en RDC
Le sous-sol congolais est qualifié de "scandale géologique" avec une abondance de métaux précieux, dont l'or, le cuivre, le cobalt, le diamant, l'uranium et la cassitérite.
Le pays figure cependant parmi les plus pauvres du monde en terme de revenu par habitant. Le contrôle des richesses naturelles est un des enjeux des conflits armés qui ensanglantent l'Est de la RDC depuis 23 ans.
Avec AFP