Entre janvier et décembre 2018, 185.853 demandes d'asile ont été enregistrées en Allemagne, a indiqué le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer. Il s'est félicité du "recul continu" des nouveaux arrivants après "le paroxysme de l'automne 2015", qui avait conduit l'Allemagne à durcir progressivement sa politique d'immigration.
"Nous reprenons de plus en plus en main l'immigration, nous avons rétabli l'ordre et des règles claires ont été mises en application", a ajouté le ministre, membre du parti bavarois très conservateur CSU, allié d'Angela Merkel.
Il s'est également félicité que l'Allemagne, premier pays d'accueil des demandeurs d'asile en Europe, se soit fixé pour objectif de limiter à entre 180.000 et 220.000 le nombre de demandeurs d'asile par an.
Cet objectif reste très décrié par les ONG d'aide aux migrants, qui assurent qu'on ne peut pas limiter le nombre de personnes persécutées demandant la protection d'un Etat tiers.
La Syrie, l'Irak, l'Afghanistan et l'Iran figurent parmi les principaux pays d'origine de ceux qui demandent une protection à l'Allemagne.
Le taux de protection, c'est-à-dire le pourcentage de demandeurs d'asile qui obtiennent un permis de séjour, a atteint 35% en 2018, a détaillé le ministre, en fort recul par rapport aux 43,4% enregistrés en 2017 et 62,4% en 2016.
Pour Horst Seehofer, grand contempteur de la décision de la chancelière de laisser les frontières de son pays ouvertes en 2015, l'arrivée massive de migrants a provoqué l'essor du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), désormais représenté au Bundestag avec quelque 90 députés.
La France a été le deuxième pays pour les demandes d'asile en Europe l'an dernier avec une hausse de 22% des dossiers enregistrés, à 122.743.
Avec AFP