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Nouveaux affrontements à Bambari en Centrafrique


Des combattants Seleka dans Bambari, Centrafrique, le 31 mai 2014.
Des combattants Seleka dans Bambari, Centrafrique, le 31 mai 2014.

Des affrontements ont opposé dans la nuit de mercredi à jeudi des milices dans la ville centrafricaine de Bambari, située à 380 km au nord-est de Bangui.

Des tirs à l'arme lourde ont été entendus tout au long de la nuit, en particulier à l'hôpital préfectoral de la ville et à proximité. Le calme était revenu jeudi matin à Bambari où les soldats de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) contrôlaient la ville, selon la gendarmerie.

Il y a eu des victimes, selon la même source qui n'a pas donné plus de détails.

Ces affrontements ont opposé des membres de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC), une des milices issues de l'ex-rébellion de la Seleka, à ceux d'une milice "d'auto-défense".

>> Lire aussi : Neuf ONG pillées en un mois à Bambari en Centrafrique

Les heurts ont éclaté lorsque des membres de l'UPC ont voulu faire sortir de l'hôpital des proches malades qui s'y trouvaient.

Bambari a été le théâtre de violences intercommunautaires mi-mai, dans lesquelles neuf personnes ont perdu la vie, dont un membre local d'une ONG et un infirmier-accoucheur d'une structure sanitaire de la ville, selon l'ONU.

La gendarmerie, le commissariat, la paroisse, les bases de l'ONU et de plusieurs ONG ont été attaqués par des hommes armés "présumés affiliés"au groupe UPC, selon l'ONU.

Neuf organisations humanitaires ont par ailleurs été pillées au mois de mai à Bambari.

Bambari, à cheval entre plusieurs zones d'influences de groupes armés, jouissait jusqu'alors d'un calme relatif depuis l'intervention de la Minusca début 2017 pour en déloger l'UPC qui en avait fait sa base.

Depuis 2013, la Centrafrique est en proie à des conflits. Le renversement du président François Bozizé par l'ex-rébellion de la Séléka avait entraîné une contre-offensive des milices d'"autodéfense" antibalaka.

Les groupes armés et des milices s'affrontent aujourd'hui pour le contrôle des ressources dans ce pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde, mais riche en diamants, or et uranium.

Avec AFP

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