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Nouvelle attaque meurtrière de présumés jihadistes dans le centre du Mali


Des femmes et des enfants dans Bandiagara, Mali, le 13 fevrier 2005.
Des femmes et des enfants dans Bandiagara, Mali, le 13 fevrier 2005.

Au moins deux personnes ont été tuées dans le centre du Mali dans la nuit de mercredi à jeudi au cours d'une attaque jihadiste contre une localité récemment visitée par le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga.

L'attaque, à Bandiagara, s'est produite mercredi vers 21 heures TU, selon des communiqués de l'armée et du ministère de la Sécurité.

"Les éléments de la garde nationale ont repoussé une attaque terroriste contre l'hôtel la Falaise", selon le ministère, qui fait état de "deux personnes blessées et deux terroristes neutralisés".

L'armée cite pour sa part un "bilan provisoire" de "deux blessés (1 garde et 1 civil)" et "côté assaillant un mort et 3 en fuite", ajoutant que des renforts ont été envoyés sur place.

Selon un témoin contacté par l'AFP, "au moins cinq assaillants armés se sont dirigés à pied vers l'hôtel mercredi nuit en tirant des coups de feu".

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Les assaillants et l'armée ont échangé des tirs autour de l'hôtel, a ajouté la même source, précisant avoir "vu un jihadiste et un militaire malien à terre", qui "ne bougeaient plus".

Le Premier ministre a fait étape à Bandiagara le 26 mars, dernier jour d'une tournée dans le nord et le centre du pays.

Dans cette localité touristique touchée par la crise, il a notamment promis "la construction d'un pôle universitaire".

La veille, il avait assisté à une rencontre de réconciliation entre des dirigeants peuls et dogons à Koro (centre), où des dizaines de personnes ont péri dans de récents affrontements entre ces deux communautés.

"Nous allons désarmer de gré ou de force les milices. L'Etat ne sous-traite pas sa sécurité. Nous allons les désarmer", a-t-il assuré devant plus de mille personnes.

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Les membres de la communauté peule accusent régulièrement les autorités de tolérer, voire d'encourager les exactions de groupes de chasseurs traditionnels à leur encontre, au nom de la lutte contre les jihadistes, ce que démentent catégoriquement les représentants de l'Etat.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et dans le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Avec AFP

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