Les pourparlers, qui suivent un sommet régional des Etats d'Afrique de l'est en Ethiopie pour relancer le processus de paix au Soudan du Sud, auront lieu alors que l'ONU a donné jusqu'à fin juin aux belligérants pour arriver à "un accord politique viable", en brandissant la menace de sanctions.
"Le président soudanais Omar el-Béchir va accueillir des pourparlers directs entre les deux leaders du Soudan du Sud le 25 juin à Khartoum", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué à Khartoum.
Le Soudan fera tout son possible pour que les négociations "aboutissent", a-t-il ajouté.
Une équipe technique de l'Autorité intergouvernementale pour le Développement (Igad), une organisation régionale d'Afrique de l'est qui oeuvre à réactiver le processus de paix, doit arriver à Khartoum ce week-end, selon la même source.
>> Lire aussi : Le gouvernement sud-soudanais dit en "avoir assez" de Riek Machar
Le Soudan du Sud a obtenu son indépendance du Soudan en 2011. Le pays s'est enfoncé dans une guerre civile fin 2013 quand M. Kiir a accusé son ex-Premier ministre, Riek Machar, de fomenter un coup d'Etat.
Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés. Des centaines de milliers ont trouvé refuge au Soudan selon l'ONU.
Ce sera la première fois que les deux leaders sud-soudanais se rencontrent à Khartoum depuis 2013.
Un accord de paix a volé en éclat en 2016, poussant M. Machar à fuir son pays.
Laissant mal augurer du processus de réconciliation que tente de promouvoir l'Igad, le ministre sud-soudanais de l'Information Michael Makuei s'en est pris vendredi à Riek Machar, en disant que son gouvernement "en a assez" du chef rebelle et ne voulait pas de lui dans un gouvernement d'union nationale.
Mercredi à Addis Abeba, Riek Machar et Salva Kiir s'étaient rencontrés pour la première fois en deux ans.
En réaction à la rencontre de lundi à Khartoum entre les deux rivaux, annoncée également à Addis Abeba, M. Makuei a affirmé que "c'était une décision des chefs d'État (de l'Igad) et nous la respecterons".
Avec AFP