"Je peux confirmer que la rencontre au format Normandie se tiendra vendredi après-midi", a indiqué la porte-parole du ministère, Sawsan Chebli.
"Ces dernières semaines nous avons beaucoup avancé: le cessez-le-feu tient depuis (...) plus de deux mois", a-t-elle relevé, se félicitant aussi des "avancées pour le retrait des armes" des zones du conflit dans l'est de l'Ukraine, où se font face troupes gouvernementales et séparatistes pro-russes.
"Mais le cessez-le-feu ne sera durable que si des avancées ont lieu vers une solution politique du conflit et c'est pour cela que la rencontre +Normandie+ de vendredi est tellement importante", a-t-elle souligné.
Ce type de rencontre tire son nom d'une réunion en juin 2014 réunissant ces pays en marge des commémorations du Débarquement de Normandie.
Si depuis plus de deux mois les combats ont largement cessé en vertu d'une nouvelle trêve décrétée le 1er septembre, des heurts réguliers ont encore lieu dans l'est ukrainien.
Des tirs ont ainsi repris dimanche autour des ruines de l'aéroport de Donetsk, un des principaux points chauds dans l'est séparatiste. Plusieurs soldats ukrainiens y ont aussi été tués la semaine passée.
Malgré la signature des accords de Minsk en septembre 2014 et février 2015, aucune solution durable n'a pu être trouvée, notamment sur le retrait des armes lourdes et l'organisation d'élections locales. Or ce processus politique était censé à l'origine aboutir en décembre.
Devant la presse à Vienne, le chef de la mission d'observation de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) en Ukraine a confirmé mercredi ce constat, décrivant un cessez-le-feu qui "tient en grande partie" mais une situation restant "volatile".
"Bien sûr, (les combats) n'ont pas complètement cessé. Il y a eu quelques incidents hier et il y a deux jours (...) mais la tendance générale est que le cessez-le-feu tient en grande partie", a indiqué Ertugrul Apakan.
Il a ajouté que les retraits d'armes lourdes, dont les chars, l'artillerie et les mortiers, "ont commencé", même si "des armes de tout calibre sont toujours utilisées et si la situation reste volatile".
Il a aussi souligné, dans son compte-rendu des quatre derniers mois présentés aux membres de l'OSCE, que les 600 observateurs déployés sur le terrain "continuent d'être confrontés à des problèmes de sécurité et des risques sérieux, dont des menaces de mort et des restrictions à leur liberté de mouvement".
A Washington, le département d'Etat s'est également dit "troublé par une reprise des violations du cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine ces deux dernières semaines".
"Nous appelons la Russie et les séparatistes à mettre fin à la violence et à se conformer à leurs engagements pris à Minsk", a exhorté le porte-parole du ministère américain, John Kirby.
Avec AFP