"Le président (Donald) Trump est sage et un très bon homme d'affaires", a déclaré à la presse Akbar al-Baker. "Et je ne pense pas qu'il sera influencé par l'intimidation des trois compagnies américaines" (Delta, United et American Airlines), a-t-il ajouté en marge du salon annuel Arabian Travel Market à Dubaï.
Ces compagnies américaines et des transporteurs européens accusent depuis des années Qatar Airways, Emirates et Etihad, les trois grandes compagnies du Golfe en pleine expansion, de bénéficier de subventions d'Etat pour développer leurs liaisons transcontinentales.
Les compagnies américaines ont appelé le nouveau président Donald Trump à agir contre les compagnies du Golfe qui nient, elles, recevoir toute subvention.
Qatar Airways fait partie des compagnies affectées par l'interdiction américaine depuis le mois dernier pour les voyageurs d'emporter ordinateurs portables et tablettes en cabine sur les avions en provenance de dix aéroports de pays arabes et de Turquie.
En réponse à cette interdiction, Qatar Airways propose des ordinateurs portables gratuitement aux passagers en classe affaires. M. Baker a dit que sa compagnie avait enregistré une certaine baisse d'activité vers des destinations américaines.
"C'est gérable. Nous n'avons pas eu de réductions massives", a-t-il déclaré, ajoutant : "Nous avons encore une activité robuste aux Etats-Unis (...) et nous poursuivrons notre expansion".
M. Baker a indiqué que San Francisco serait ajoutée au début de l'année prochaine aux dix liaisons de la compagnie qatarie vers les Etats-Unis. Une liaison vers Las Vegas sera lancée au second trimestre 2018, a-t-il dit.
Emirates, la plus grande compagnie aérienne du Moyen-Orient, a annoncé la semaine dernière une réduction de ses vols vers les Etats-Unis suite à "une baisse de la demande" consécutive au durcissement des mesures de sécurité par M. Trump à l'encontre des ressortissants de pays musulmans.
Avec AFP