"Nous disons qu'il est nécessaire de revenir en arrière ou d'alléger" cette mesure, a déclaré Ahmet Arslan dans une allocution télévisée. "Ce n'est pas une bonne chose pour notre pays. Et ce n'est pas une bonne chose pour les Etats-Unis", a-t-il ajouté.
Les autorités américaines ont interdit d'emporter ordinateurs portables et tablettes en cabine sur les appareils assurant les vols de neuf compagnies aériennes en provenance de dix aéroports internationaux de pays arabes et de Turquie, invoquant un risque d'attentats "terroristes". Les compagnies concernées disposent de quatre jours pour faire appliquer cette mesure.
"Nous insistons sur le fait qu'il ne faut pas mélanger l'aéroport Atatürk à Istanbul avec les aéroports d'autres pays", a déclaré M. Arslan. "En ce qui concerne cette question, nous prenons déjà toutes les mesures de sécurité", a-t-il ajouté.
Les ordinateurs, tablettes et autres consoles de jeux vidéos plus grands que des téléphones portables et les smartphones seront toujours transportables dans les bagages en soute.
Les huit pays dont les compagnies et les aéroports sont concernés sont tous des alliés ou des partenaires des Etats-Unis : la Turquie, la Jordanie, l'Egypte, l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, les Emirats arabes unis et le Maroc.
"Ce qui nous préoccupe, c'est que cette mesure pourrait faire baisser le confort des voyageurs, ainsi que leur nombre", a déclaré le ministre turc des Transports.
La compagnie Turkish Airlines, fleuron de l'économie turque, avait confirmé plus tôt mardi qu'elle était concernée par l'interdiction américaine.
M. Arslan a affirmé que de nombreux passagers se rendant par la Turkish Airlines d'Istanbul vers les Etats-Unis étaient des hommes d'affaires, soulignant l'importance de ces trajets pour le développement des relations turco-américaines.
Avec AFP