Ce traité de réduction des armes stratégiques a été signé en 2010 par Moscou et Washington avant d'entrer en vigueur en 2011. Il prévoit la réduction progressive, sur dix ans, du nombre d'ogives nucléaires détenues par les deux grandes puissances, la limitation du nombre de vecteurs et des vérifications mutuelles ainsi que des échanges de données.
"Les Etats-Unis d'Amérique et la Fédération de Russie ont mis en oeuvre le traité New Start depuis sept ans", rappelle lundi le département d'Etat américain dans un communiqué. "Le 5 février 2018 marque la date de l'entrée en vigueur des limitations centrales imposées par le traité à l'arsenal nucléaire stratégique de chaque pays", ajoute-t-il.
Washington réaffirme respecter déjà ces limites depuis août dernier. "La Fédération de Russie a répété à plusieurs reprises son attachement au traité New Start, y compris au respect de ces limitations centrales, et nous nous attendons à ce que l'échange de données prévu prochainement par le traité permette de confirmer cet engagement", déclare la porte-parole du département d'Etat Heather Nauert dans ce communiqué.
Jeudi, la porte-parole de la diplomatie américaine s'était montrée confiante. "Nous n'avons aucune raison de croire que le gouvernement russe ne respectera pas ces limites", avait-elle dit à la presse. D'ici un mois, Etats-Unis et Russie "vont échanger leurs données" et "nous espérons que chaque pays confirmera le respect du traité par l'autre dès que possible après cet échange de données", avait-elle ajouté.
Ce point d'étape intervient alors que le Pentagone a publié vendredi sa nouvelle "posture nucléaire" qui vise à doter les Etats-Unis de nouvelles armes de faible puissance en "réponse" au réarmement de la Russie. Selon Washington, Moscou est en effet en train de moderniser un arsenal de 2.000 armes nucléaires tactiques en contournant ses obligations selon le traité New Start qui ne comptabilise que les armes stratégiques, servant de fondement à la doctrine de la dissuasion.
Ce traité avait été conclu sous l'administration précédente du président démocrate Barack Obama. L'administration de Donald Trump estime dans le communiqué du département d'Etat qu'il "renforce la sécurité des Etats-Unis" et de leurs alliés, et "rend plus stables, plus transparentes et plus prévisibles les relations" russo-américaines, pourtant très mal en point.
Il est donc "crucial à un moment où la confiance s'est détériorée et la menace d'un malentendu" s'est "accentuée", ajoute-t-elle.
Avec AFP