Barack Obama a salué un homme qui a "secoué le monde" et "s'est battu pour ce qui était juste".
"Son combat en dehors du ring lui a coûté son titre, lui a valu nombre d'ennemis. Mais Ali a tenu bon", a souligné le premier président noir de l'histoire des Etats-Unis, évoquant l'implication de "The Greatest" dans la lutte pour les droits civiques.
"Il a été aux côtés de (Martin Luther) King et (Nelson) Mandela, il s'est élevé quand c'était difficile, il a parlé quand d'autres ne le faisaient pas", a-t-il poursuivi.
"Mohamed Ali était 'The Greatest". Point final. Si vous lui demandiez, il vous le disait clairement. Mais ce qui faisait de lui le plus grand, quelqu'un de complètement à part, est que tous les autres vous disaient la même chose", a souligné M. Obama dans un texte à la tonalité très personnelle.
Soulignant qu'il conservait une paire de ses gants de boxe et une photo de lui dans son bureau personnel, juste à côté du Bureau ovale, la président américain a salué la trajectoire hors-norme du jeune Cassius Clay et son "parcours spirituel qui allait le mener à l'islam".
"Il n'était pas parfait, bien sûr", a ajouté M. Obama, évoquant une certaine "maladresse avec les mots" et ses "nombreuses contradictions" sur la foi. "Mais son état esprit extraordinaire (...) lui a finalement valu plus d'admirateurs que d'ennemis, peut-être parce que, au fond, à travers lui, nous espérions nous retrouver nous-mêmes".
"Mohamed Ali a secoué le monde. Et cela fut une bonne chose pour le monde. Et pour nous tous", a conclu le président américain, en présentant ses condoléances à la famille de ce boxeur de légende.