Le président Barack Obama a signé deux décrets interdisant la discrimination dans la fonction publique contre les travailleurs transgenre et homosexuels.
Les défenseurs des droits des homosexuels se sont félicités de cette décision, annoncée lundi lors d’une cérémonie à la Maison Blanche. M. Obama a dit qu'il croit fermement qu'il est temps de réduire la discrimination contre les « gays » sur les lieux de travail. « Nous sommes du bon côté de l'histoire », a-t-il souligné.
Ces décrets auront un impact sur quelques 24.000 entreprises qui emploient 28 millions de travailleurs, soit environ un cinquième de la main-d'œuvre américaine. M. Obama a dit que les contrats du gouvernement fédéral ne devraient pas subventionner la discrimination.
Le président a de nouveau exhorté le Congrès à voter une loi qui s’appliquerait à tous les travailleurs, et pas seulement à ceux qui œuvrent pour le gouvernement fédéral.
Dans de nombreux Etats, a-t-il rappelé, « trop » d’homosexuels peuvent perdre leur emploi simplement en raison de leur identité ou orientation sexuelle.
Certains groupes religieux et conservateurs avaient exhorté M. Obama de prévoir des exceptions respectueuses des convictions religieuses, mais il a refusé.
La Human Rights Campaign, ONG de défense des droits des homosexuels, lesbiennes et personnes transgenres, a estimé que les décrets de M. Obama « auront un impact très réel et immédiat sur la vie de millions de personnes LGBT à travers le pays ».
Ces décrets mettent à jour deux législations. La première, signée par le président Lyndon Johnson en 1965, interdit aux sous-traitants fédéraux de faire de la discrimination en vertu de l’origine ethnique, de la religion, du sexe ou de la nationalité des candidats à un emploi. M. Obama y a donc ajouté l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
La deuxième loi est celle signée par le président Richard Nixon en 1969 pour interdire la discrimination envers les employés du gouvernement en vertu de leur origine ethnique, leur religion, leur sexe, leur nationalité, leur âge ou leur handicap. L’ancien président Bill Clinton y avait ajouté l’orientation sexuelle, et M. Obama y a ajouté l’identité de genre.