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Coronavirus

Omicron: l'Afrique du Sud veut accélérer la vaccination

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa au Parlement sud-africain le 22 mai 2019 au Cap
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa au Parlement sud-africain le 22 mai 2019 au Cap

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a appelé lundi la population d'Afrique du Sud à se faire vacciner rapidement face au nombre record de contaminations au Covid-19 dus au nouveau variant Omicron détecté pour la première fois fin novembre dans le pays.

L'Afrique du Sud, officiellement pays le plus touché du continent par le virus, a dépassé les trois millions de cas la semaine dernière avec un taux de positivité atteignant désormais 25% contre 2% il y a deux semaines.

"Nous faisons face à un taux de contamination sans précédent depuis le début de la pandémie", a affirmé le président Ramaphosa dans sa lettre d'information hebdomadaire.

"J'appelle tous les Sud-Africains à se faire vacciner sans attendre", a-t-il ajouté, soulignant que la nouvelle forme du virus est le principal vecteur de cette nouvelle vague.

Le gouvernement réfléchit à rendre la vaccination obligatoire depuis l'apparition d'Omicron. Certaines entreprises privées ont déjà pris les devants et imposé le vaccin à leurs personnels.

La première entreprise de télécommunications africaine, MTN, a annoncé lundi la vaccination obligatoire pour ses employés: "Nous devons faire en sorte que nos lieux de travail soient aux normes en matière de santé et sécurité", a déclaré dans un communiqué le président de MTN, Ralph Mupita.

Discovery, la première assurance maladie d'Afrique du Sud, a été une des premières à appliquer la mesure et 94% de son personnel est vacciné à ce jour.

Quelque 14,8 millions de Sud-Africains sont complètement vaccinés, soit environ 25% de la population, alors que les autorités ont fixé un objectif de 70% de vaccinés d'ici la fin de l'année.

Depuis ce weekend, des centres de vaccination ouvrent partout - centres commerciaux, arrêts de bus, églises, aéroports, centres sportifs, etc... - afin de tenter d'atteindre le plus grand nombre de candidats à la vaccination.

Malgré la hausse exponentielle des infections, le nombre de décès reste limité, avec notamment un seul décès dimanche pour 11.125 nouveaux cas.

La province la plus peuplée du Gauteng, qui compte la capitale Pretoria et la plus grande ville du pays Johannesburg, enregistre la majorité des nouveaux cas.

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Expiration de "Title 42" aux États-Unis: de nouvelles restrictions au droit d'asile entrent en vigueur

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Unicef: 67 millions d'enfants privés de vaccins à cause du Covid

ARCHIVES - Un enfant dans les bras de sa mère se fait administrer une dose de vaccin contre la poliomyélite, en RDC, le 19 juin 2018. (Twitter/Unicef)
ARCHIVES - Un enfant dans les bras de sa mère se fait administrer une dose de vaccin contre la poliomyélite, en RDC, le 19 juin 2018. (Twitter/Unicef)

Entre 2019 et 2021, 67 millions d'enfants ont été privés totalement ou partiellement de vaccins vitaux en raison des perturbations liées au Covid-19, ramenant le monde plus de 10 ans en arrière en termes de vaccination infantile, s'alarme l'ONU.

En trois ans, en raison des contraintes subies par les systèmes de santé ou des confinements liés à la pandémie, "plus d'une décennie d'avancées en termes d'immunisation de routine des enfants a été sapée", et "se remettre sur la bonne voie va être un défi", souligne le rapport de l'Unicef publié mercredi, qui s'inquiète de risques d'épidémies de rougeole ou de polio.

Selon l'agence onusienne, cette couverture vaccinale est en baisse dans 112 pays. Et entre 2019 et 2021, le taux de vaccination infantile dans le monde a chuté de 5 points de pourcentage, à 81%, un niveau jamais vu depuis 2008: 67 millions d'enfants ont ainsi manqué des vaccins, en particulier en Afrique et en Asie du Sud, et 48 millions d'entre eux n'ont reçu aucune dose d'aucune sorte.

Une situation d'autant plus inquiétante que ce déclin s'est produit à la fin d'une décennie où "la croissance de la vaccination infantile stagnait", après la hausse massive des années 1980, souligne l'agence onusienne. "Les vaccins ont joué un rôle vraiment important pour permettre aux enfants de vivre une longue vie en bonne santé", alors "tout déclin dans les taux de vaccination est inquiétant", a déclaré à l'AFP Brian Keeley, rédacteur en chef du rapport.

L'immunisation des enfants sauve ainsi 4,4 millions de vies chaque année, souligne l'Unicef, un nombre qui pourrait grimper à 5,8 millions si le monde parvenait d'ici 2030 à réduire de moitié le nombre d'enfants privés de vaccins essentiels et à atteindre 90% de couverture pour les vaccins vitaux clés.

Avant l'introduction du vaccin en 1963, la rougeole tuait quelque 2,6 millions de personnes par an, principalement des enfants. Un chiffre tombé à 128.000 en 2021 pour cette maladie qui aujourd'hui inquiète particulièrement l'ONU.

En trois ans, le taux de vaccination contre la rougeole si contagieuse qu'elle nécessite 95% de vaccinations dans une communauté pour atteindre l'immunité collective a baissé de 86 à 81%, selon le rapport. Et le nombre de cas de rougeole a doublé en 2022 par rapport à 2021.

Confiance en baisse

La chute du taux de vaccination, similaire pour la polio, la diphtérie ou la coqueluche, se produit par ailleurs dans un contexte plus large de "crise de survie" des enfants, note l'Unicef, soulignant une superposition de crises (malnutrition, impacts du changement climatique, pauvreté)

"C'est de plus en plus difficile pour les systèmes de santé et les gouvernements de faire face aux besoins de vaccinations", souligne Brian Keeley. Pour améliorer la couverture vaccinale, il faut pourtant "renforcer les soins de santé primaires et fournir aux personnels en première ligne, majoritairement féminins, les ressources et le soutien dont ils ont besoin", insiste l'Unicef.

Sans oublier les 67 millions d'enfants privés de vaccins pendant le Covid qui vont sortir du groupe d'âge visés par les vaccinations, plaide M. Keeley, appelant pour eux à un "programme déterminé de rattrapage".

En parallèle, alors que les débats autour du Covid ont remis les anti-vaccins sur le devant de la scène, le rapport s'inquiète d'une baisse de la confiance dans la vaccination dans 52 pays sur 55 étudiés. "Ces données sont un signal d’alerte préoccupant", a mis en garde la patronne de l'Unicef Catherine Russell dans un communiqué.

"La confiance à l'égard de la vaccination de routine ne doit pas compter elle aussi parmi les victimes de la pandémie, sous peine de voir prochainement un grand nombre d'enfants succomber à la rougeole, à la diphtérie ou à d'autres maladies évitables".

Dans la moitié de ces 55 pays, la confiance vaccinale "notoirement changeante" reste au-dessus de 80%, tempère toutefois l'Unicef. Et malgré cette défiance, "il y a des raisons d'être optimiste sur le fait que les services reprennent dans un certain nombre de pays", estime Brian Keeley, évoquant des données préliminaires "encourageantes" pour les vaccinations en 2022.

Mais "même si nous arrivons à retrouver le niveau où nous étions avant la pandémie, avec un peu de chance dans quelques années", il faudra encore faire des progrès pour vacciner ceux qui étaient privés de leurs injections déjà avant le Covid, insiste-t-il.

Covid: pandémie ou endémie, l'OMS appelle à la prudence sur le choix des mots

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, prononce un discours lors de la 72e session du Comité régional de l'OMS pour l'Europe le 12 septembre 2022.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, prononce un discours lors de la 72e session du Comité régional de l'OMS pour l'Europe le 12 septembre 2022.

Pandémie, phase endémique, virus saisonnier... l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé mardi à être prudents sur les termes qui sont utilisés pour définir l'évolution du virus.

Durant la première semaine de mai, le comité d'urgence de l'OMS sur le Covid, qui se réunit tous les trois mois, devra dire s'il faut maintenir l'alerte maximale, a indiqué le Dr. Michael Ryan, chargé du Programme OMS de gestion des situations d'urgence sanitaire, lors d'une conférence de presse à Genève.

Il a dit espérer qu'à cette occasion le comité aura des "conseils positifs" à donner au chef de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus (à qui revient la décision finale), "concernant leur évaluation de la trajectoire de la pandémie et l'existence ou non d'une urgence de santé publique de portée internationale".

L'OMS avait décrété cette alerte maximale le 30 janvier 2020 lorsque le monde comptait moins de 100 cas et aucun décès en dehors de la Chine. Ce n'est que lorsque le Dr Tedros avait qualifié la situation de pandémie, en mars 2020, que le monde avait pris la pleine mesure de la gravité de la menace sanitaire.

Mardi, le Dr Ryan a souligné que l'"on n'éteint pas un interrupteur pour passer automatiquement à une situation endémique. Il est beaucoup plus probable que nous allons passer d'un chemin cahoteux vers un modèle plus prévisible". Il a ainsi appelé à la prudence face au choix des mots.

"Je pense qu'il y a un malentendu. Très souvent les virus respiratoires, par exemple, comme la grippe, ne passent pas par une phase endémique", a-t-il indiqué. "Ils passent d'une pandémie à des niveaux d'activité très faibles, avec des épidémies potentiellement saisonnières ou des épidémies qui se produisent sur une base annuelle ou semestrielle", a-t-il expliqué.

Concernant le Covid, qui est un virus respiratoire, l'OMS s'attend donc à ce qu'il passe "à une phase de faible incidence avec des pics potentiels, en particulier lorsqu'à certaines saisons les gens se retrouvent à l'intérieur" des maisons et immeubles en raison du froid, a ajouté le Dr Ryan.

Mais il a insisté sur le fait que le virus lui-même ne disparaîtra pas : "Nous ne l'éliminerons pas et le virus SARS-CoV-2 rejoindra le panthéon des virus respiratoires, comme les virus de la grippe" et "continuera à provoquer des maladies respiratoires importantes".

Des laboratoires mobiles de vaccins arrivent au Rwanda

Le logo de la société BioNTech sur le bâtiment où la production du vaccin COVID-19 a commencé, à Marburg, en Allemagne, le 13 février 2021.
Le logo de la société BioNTech sur le bâtiment où la production du vaccin COVID-19 a commencé, à Marburg, en Allemagne, le 13 février 2021.

Six unités mobiles de production de vaccins de la société pharmaceutique allemande BioNTech sont arrivées lundi au Rwanda, les premières expéditions de ce type envoyées en Afrique alors que le continent cherche à stimuler la fabrication de vaccins à ARN messager, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les unités, fabriquées à partir de conteneurs recyclés, sont arrivées à Kigali, la capitale du Rwanda, où elles seront assemblées pour constituer un centre de production de vaccins contre diverses maladies. "C'est un moment historique", a déclaré le directeur de l'exploitation de BioNTech, Sierk Poetting. La pandémie de Covid-19 a mis en évidence la dépendance du continent aux vaccins importés.

Selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies du continent (Africa CDC), moins de 50% des 1,2 milliard d'habitants du continent sont entièrement vaccinés contre le Covid-19. Le centre de Kigali capable à terme de produire jusqu'à 100 millions de vaccins à ARN messager par an mettra au moins douze mois avant de commencer à émettre.

Cette technologie "peut se déplacer n'importe où", a mis en avant Sierk Poetting, sans donner de détails sur le coût du projet. Les unités mobiles, baptisés BioNTainer, produiront également des traitements pionniers en phase de développement contre des maladies comme le paludisme, la tuberculose et le VIH qui sont parmi les principales causes de mortalité en Afrique.

BioNTech a indiqué avoir employé neuf scientifiques locaux, viser à augmenter le personnel à au moins une centaine d'ici l'année prochaine et faire en sorte que des employés rwandais dirigent l'installation. Le Rwanda distribuera les vaccins aux 55 pays membres de l'Union africaine.

"Cela montre le pouvoir de la science, des partenariats et de l'humanité, ce que les gens peuvent faire pour lutter contre une terrifiante pandémie", a déclaré le ministre de la Santé, Sabin Nsanzimana. L'installation du Rwanda est la première des trois prévues pour l'Afrique avec des livraisons prévues pour l'Afrique du Sud et le Sénégal, selon BioNTech.

Le Congrès vote la déclassification des renseignements sur l'origine du covid

Le Capitole à Washington, capitale des États-Unis, le 7 février 2023.
Le Capitole à Washington, capitale des États-Unis, le 7 février 2023.

Le Congrès des Etats-Unis a adopté vendredi une loi qui ordonne aux services de renseignement américains de déclassifier leurs informations sur l'origine de la pandémie, alors que l'hypothèse d'une fuite de laboratoire est revenue au premier plan.

Dans un rare moment d'union, les élus de la Chambre des représentants ont voté ce texte à l'unanimité. Il avait déjà été adopté au Sénat avec le soutien des deux partis et il revient désormais au président démocrate Joe Biden de le promulguer. La directrice du renseignement national, Avril Haines, aura alors 90 jours pour déclassifier "toute information sur les liens potentiels entre l'institut de virologie de Wuhan et l'origine du coronavirus".

Allocution sur l'état de l'Union: ce que Joe Biden a dit aux parlementaires
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Un nouveau coronavirus, responsable du Covid-19, est apparu il y a plus de trois ans dans cette province chinoise avant de s'étendre dans le monde entier, où il a tué au moins sept millions de personnes. Les communautés scientifiques et du renseignement ont immédiatement cherché à déterminer son origine, pour mieux prévenir et combattre une prochaine pandémie.

Auditionnée cette semaine au Congrès, Avril Haines a souligné qu'il y avait un consensus large sur le fait qu'il ne s'agissait "ni d'une arme biologique ni d'une manipulation génétique". Mais la communauté du renseignement américain est divisée entre les tenants "d'une fuite de laboratoire", et ceux "d'une exposition à un animal contaminé", a-t-elle rappelé.

La première hypothèse, vivement contestée par les autorités chinoises, a gagné en crédit récemment, après avoir été jugée comme étant la plus probable par le directeur de la police fédérale (FBI) Christopher Wray et le ministère américain de l'Energie. Dans la foulée, l'Organisation mondiale de la Santé avait exhorté tous les pays, notamment les Etats-Unis, à partager leurs informations sur l'origine du Covid.

Origine du Covid: l'OMS appelle Washington à partager ses preuves

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse au siège de l'Organisation mondiale de la santé à Genève, le 14 décembre 2022
Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse au siège de l'Organisation mondiale de la santé à Genève, le 14 décembre 2022

L'OMS a exhorté vendredi tous les pays à partager leurs informations sur les origines du Covid, après que le FBI et le ministère américain de l'Energie ont jugé qu'une fuite de laboratoire a provoqué la pandémie.

Ces derniers jours, les origines de la pandémie de Covid-19 ont suscité un regain d'attention.

"Si un pays dispose d'informations sur les origines de la pandémie, il est essentiel que ces informations soient partagées avec l'OMS et la communauté scientifique internationale", a déclaré le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de sa conférence de presse régulière.

Il ne s'agit pas de "désigner des coupables", a-t-il indiqué, mais de "faire progresser notre compréhension sur la façon dont cette pandémie a commencé, afin que nous puissions prévenir les futures épidémies et pandémies, nous y préparer et y répondre".

Le directeur du FBI Christopher Wray a estimé cette semaine qu'un accident de laboratoire à Wuhan en Chine est "très probablement" à l'origine de la pandémie de Covid-19, deux jours après une hypothèse similaire avancée par le ministère américain de l'Energie.

Interrogée précisément à ce sujet, Maria Van Kerkhove, responsable de la réponse au Covid à l'OMS, a expliqué que l'agence avait demandé des informations auprès de hauts responsables de la Représentation américaine auprès des Nations unies à Genève.

"Nous avons adressé des demandes pour obtenir des informations sur le dernier rapport du Département de l'Energie, mais aussi sur les rapports supplémentaires de différentes agences américaines", a-t-elle détaillé.

"Pour l'instant, nous n'avons pas accès à ces rapports ou aux données qui ont permis d'élaborer ces rapports", a-t-elle affirmé. La communauté scientifique estime qu'il est crucial de connaître les origines de ce fléau pour pouvoir mieux le combattre ou même éviter une prochaine pandémie.

Les touristes chinois de retour au Kenya après trois ans d'absence à cause du covid

Les touristes chinois de retour au Kenya après trois ans d'absence à cause du covid
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Le Kenya a reçu son 1er groupe de touristes chinois après 3 ans d'interruption liée à la pandémie. Au cours d'une cérémonie à Nairobi, des hauts fonctionnaires kenyans et cadres du secteur de l'hôtellerie ont accueilli 40 touristes en provenance de Guangzhou, dans le sud de la Chine.

Audit des fonds covid: le gouvernement togolais devant les parlementaires

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La Côte d'Ivoire rouvre ses frontières terrestres fermées depuis le Covid

ARCHIVES - Des camions à l'arrêt à la douane de Noé, une ville frontalière entre la Côte d'Ivoire et le Ghana où les résidents n'ont pas pu traverser en raison de la pandémie de COVID-19, le 22 septembre 2021.
ARCHIVES - Des camions à l'arrêt à la douane de Noé, une ville frontalière entre la Côte d'Ivoire et le Ghana où les résidents n'ont pas pu traverser en raison de la pandémie de COVID-19, le 22 septembre 2021.

La Côte d'Ivoire va rouvrir dans la nuit de mercredi à jeudi ses frontières terrestres, fermées depuis mars 2020 et le début de la pandémie de Covid-19, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, à l'issue du Conseil des ministres.

"Le Conseil a adopté un décret portant ouverture des frontières terrestres de la Côte d'Ivoire", a déclaré Amadou Coulibaly, précisant que celles-ci seraient rouvertes "à minuit".

La avait fermé ses frontières terrestres, maritimes et aériennes le 22 mars 2020, au moment où le monde entier se barricadait face à la pandémie. Si les frontières maritimes et aériennes ont rouvert au bout de quelques mois, les frontières terrestres demeuraient fermées.

La Côte d'Ivoire est frontalière du Liberia, de la Guinée, du Mali, du Burkina Faso et du Ghana. Des millions de personnes originaires de ces pays vivant sur le sol ivoirien devaient emprunter des chemins de traverse pour se rendre dans leur pays d'origine.

"Nous maîtrisons aujourd'hui les voies de transit clandestin, nous invitons tous les voyageurs à passer désormais par les voies de passage officielles", a déclaré M. Coulibaly. La Côte d'Ivoire avait été relativement épargnée par la pandémie de Covid-19 avec environ 800 morts, selon les chiffres officiels.

Le mois dernier, le Conseil national de sécurité, présidé par le chef de l'Etat Alassane Ouattara, s'était réjoui des "excellents résultats enregistrés dans la lutte contre la Covid-19 depuis 2020" et avait annoncé la levée progressive des mesures prévues dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire.

Un rapport d’audit sur la gestion des fonds Covid fait débat au Togo

Un rapport d’audit sur la gestion des fonds Covid fait débat au Togo
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Au Togo, c’est la consternation depuis la publication, il y a quelques jours, d’un rapport d’audit sur la gestion du fonds de riposte et de solidarité dédié au Covid-19. Le document produit par la cour des comptes et commandité par le gouvernement relève d’importantes irrégularités.

Fonds covid: le gouvernement togolais défend sa gestion

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Des irrégularités dans la gestion du fonds Covid-19 au Togo

Le président Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait dirigé le Togo pendant 38 ans.
Le président Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait dirigé le Togo pendant 38 ans.

D'importantes irrégularités dans la gestion du fonds destiné à combattre l'épidémie de coronavirus au Togo et ses conséquences économiques ont été épinglées dans un rapport de la Cour des comptes qui provoque l'indignation dans le pays ouest-africain.

Publié fin janvier, le document de 86 pages fait la une des journaux cette semaine et est largement discuté sur les réseaux sociaux, plusieurs personnalités de l'opposition appelant le président à agir.

Le Fonds de riposte et de solidarité Covid-19 (FRSC) avait été créé par le gouvernement au lendemain de la découverte du premier cas de coronavirus en mars 2020. Il avait notamment reçu le soutien technique et financier de partenaires internationaux, comme l'Union Européenne, le FMI ou encore la Banque mondiale.

Sur 108 milliards de FCFA (165 millions d'euros) dépensés en 2020, affirme le rapport, "certains paiements ont porté sur des dépenses non prioritaires ou n'ayant pas de liens directs avec la mise en œuvre des mesures de riposte contre la Covid 19".

Il pointe aussi des transferts monétaires, mesure destinée à soutenir les plus pauvres, qui ont parfois bénéficié à des personnes qui n'étaient pas éligibles. Le rapport relève surtout une dépense de 13 millions d'euros passée pour l'achat de 31.500 tonnes de riz par le ministère du Commerce, sans aucune trace de commande.

Le gouvernement n'a jusqu'ici pas commenté les observations de ce rapport d'audit, qui fait polémique sur les réseaux sociaux et dans la presse. "Gestion scandaleuse des fonds Covid: les vampires de la République démasqués par la Cour des comptes", titrait jeudi l'hebdomadaire Le Changement.

Pour le journal, le chef de l'État Faure Gnassingbé doit "décharger les personnes impliquées dans ce scandale". L'opposition appelle le président à "agir", à l'image du député Gerry Taama qui voit dans ce rapport la preuve d'un détournement de fonds publics.

"Au moment où la Covid-19 et la vie chère conduisent les Togolais à se serrer la ceinture, il est intolérable que d'autres compatriotes (en) profitent pour s'enrichir", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Trop de gens s'enrichissent sur le dos des Togolais. Ça suffit!", s'est insurgé Nathaniel Olympio, un autre responsable de l'opposition togolaise.

Le président Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait dirigé le Togo d'une main de fer pendant 38 ans. Il a été réélu lors de scrutins qui ont tous été contestés par l'opposition.

Enquêtes sur la gestion des fonds anti-covid au Sénégal

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Covid: de nombreux enfants n'ont pas rattrapé leurs retards d'apprentissage

Une élève d'une école primaire du Texas interagit virtuellement avec ses camarades de classe, lundi 8 février 2021, à San Antonio: de nombreux enfants ont subi des retards conséquents dans leur processus d'apprentissage sans les rattraper par la suite.
Une élève d'une école primaire du Texas interagit virtuellement avec ses camarades de classe, lundi 8 février 2021, à San Antonio: de nombreux enfants ont subi des retards conséquents dans leur processus d'apprentissage sans les rattraper par la suite.

A cause des mesures drastiques prises au début de la pandémie de Covid, de nombreux enfants ont subi des retards conséquents dans leurs processus d'apprentissage sans les rattraper par la suite, montre une importante étude publiée lundi.

Ces conclusions "confirment la crainte que la pandémie ait donné lieu à d'importants déficits d'apprentissage", résume l'étude, publiée dans la revue Nature Human Behaviour.

Les chercheurs, qui se sont basés sur une quarantaine d'études réalisées dans une quinzaine de pays entre autres en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique du Sud, estiment que les enfants ont perdu en moyenne l'équivalent du tiers d'une année scolaire.

Ce chiffre ne donne toutefois qu'une idée très simplifiée de la situation, car il existe d'importantes disparités, en particulier en fonction du milieu des enfants. Les plus défavorisés tendent ainsi à avoir accumulé le plus de retard. "Cette crise de l'apprentissage est une crise des inégalités", a résumé, lors d'une conférence de presse, le chercheur Bastian Betthauser, principal auteur de l'étude.

Ces retards sont dus aux mesures prises au début de la pandémie, en 2020, pour lutter contre la propagation du virus. Dans de nombreux pays, elles ont inclus des confinements et des fermetures d'écoles. Même si les retards se limitent à quelques mois, ils peuvent avoir des conséquences majeures par la suite, au point où M. Betthauser évoque un "véritable problème générationnel".

"L'éducation, c'est l'un des facteurs peut-être le principal qui détermine ce que sera l'entrée dans la vie active, la réussite sur le marché de l'emploi, la capacité à assurer sa subsistance", a-t-il énuméré. L'étude constitue le plus complet des travaux en date sur le sujet, même si elle comprend de gros manques sur la situation des pays pauvres.

Certains de ces résultats donnent une idée de la manière dont les retards se sont installés. Ainsi, ils tendent à être bien plus importants pour les mathématiques que pour la lecture. "Les parents parviennent peut-être mieux à aider leurs enfants à lire qu'à faire des exercices de maths", avance M. Betthauser.

Un Comité de l'OMS doit statuer sur la gravité de la pandémie de Covid-19

Pour le patron de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Pour le patron de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

La pandémie de Covid-19 est-elle encore assez grave pour mériter le niveau d'alerte maximal de l'OMS ? Le comité d'urgence sur le Covid-19 de l'organisation se réunissait vendredi pour trancher.

Pour le patron de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, la réponse ne semble guère faire de doute.

"Bien que je ne veuille pas devancer l'avis du comité d'urgence, je reste très préoccupé par la situation dans de nombreux pays et le nombre croissant de décès", avait-il dit mardi, lors d'un point de presse régulier à Genève.

"Mon message est clair : "Ne sous-estimez pas ce virus, il nous a surpris et continuera de nous surprendre et il continuera de tuer, à moins que nous ne fassions plus pour fournir les moyens sanitaires aux personnes qui en ont besoin et pour lutter contre la désinformation à l'échelle mondiale", avait insisté le directeur général, qui peut choisir de suivre ou non l'avis du Comité d'urgence.

La 14e réunion de ce Comité a lieu près de trois ans jour pour jour depuis qu'il a recommandé pour la première fois de déclarer le Covid-19, une urgence de santé publique de portée internationale, le plus haut niveau d'alerte de l'OMS.

Depuis, ce panel d'experts se réunit tous les trois mois pour discuter de la pandémie et rend ensuite compte au docteur Tedros, sous forme de recommandations.

Vendredi, dans son propos liminaire à l'ouverture de la réunion, il a souligné que "depuis le début du mois de décembre, le nombre de décès hebdomadaires signalés dans le monde est en augmentation".

"De plus, la levée des restrictions en Chine a entraîné une augmentation du nombre de décès dans le pays le plus peuplé du monde" et la semaine dernière, sur près de 40.000 décès dûs au Covid signalés à l'OMS, "plus de la moitié ont été signalés en provenance de Chine".

- Dans les jours qui viennent -

La maladie a fait 170.000 morts ces deux derniers mois. Le docteur Tedros a regretté que trop peu de personnes soient correctement vaccinées et que la surveillance et le séquençage génétique, qui permettent de suivre l'évolution du virus et ses déplacements, aient fortement chuté.

Cela rend les épidémiologistes et les responsables de la lutte contre l'épidémie plus ou moins aveugles. La réunion du comité d'urgence se tient en format hybride, certains participants à Genève et d'autres se joignant en ligne.

Le Comité est présidé par le médecin français Didier Houssin et compte 17 autres membres ainsi que 11 conseillers. La réunion doit durer l'après-midi de vendredi et le résultat des délibérations devrait être publié dans les jours qui viennent.

Le Comité avait déclaré l'épidémie de Covid 19 une USPPI (Urgence de santé publique de portée internationale) le 30 janvier 2020, alors qu'en dehors de la Chine, moins de 100 cas et aucun décès n'avaient encore été enregistrés.

L'alerte et son nom quelque peu alambiqué n'avaient pas réussi à convaincre les autorités et le grand public de l'urgence de la situation. Il avait fallu attendre le 11 mars et l'utilisation du mot "pandémie" par le chef de l'OMS pour faire bouger les choses.

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