Le gouvernement dirigé par le Premier ministre Fayez al-Sarraj, reconnu par les Nations unies, est basé à Tripoli depuis l'an dernier mais il n'est pas parvenu à imposer son autorité sur l'est du pays, où le maréchal Khalifa Haftar règne en maître.
Le médiateur des Nations unies Martin Kobler a expliqué au Conseil de sécurité que les pourparlers sur de "possibles amendements" à l'accord politique, en particulier concernant le rôle futur du maréchal, avaient progressé au cours des deux derniers mois.
"Je suis convaincu qu'un cadre sera trouvé au cours des prochaines semaines au sein duquel ces questions pourront trouver une solution et des recommandations pourront être émises en vue d'une approbation par les institutions concernées", a précisé M. Kobler.
Toute modification doit être acceptée par la Chambre des représentants libyenne, qui a refusé d'apporter son soutien au gouvernement de M. Sarraj.
"2017 doit être une année de décisions et d'avancées politiques", a ajouté M. Kobler.
Deux membres du Conseil de sécurité, l'Egypte et la Russie, ont apporté leur soutien au maréchal Haftar, autoproclamé chef de l'Armée nationale libyenne (ANL) et soutenu par un gouvernement contrôlant l'Est libyen basé à Al-Bayda.
A l'issue de la réunion, le Conseil a déclaré qu'il "reconnaît l'inquiétude croissante parmi les Libyens qui aimeraient un accord politique plus inclusif", selon l'ambassadeur ukrainien Volodymyr Yelchenko, qui préside le Conseil durant le mois de février.
Le maréchal, qui s'est récemment rapproché de la Russie, a déclaré la guerre aux groupes islamistes et radicaux sévissant dans l'Est libyen, en particulier à Benghazi, deuxième ville du pays à 1.000 kilomètres à l'est de Tripoli.
Le Royaume-Uni a soutenu un gouvernement élargi.
"Nous avons besoin d'un gouvernement véritablement complet qui accueille tous les acteurs clés en Libye, et nous en avons besoin parce que c'est la meilleure façon de restaurer la stabilité", a fait savoir l'ambassadeur britannique adjoint Peter Wilson.
Martin Kobler a reconnu qu'une renégociation de l'accord politique en vigueur était risqué et qu'il ne faudrait que des amendements "très limités".
"Mais c'est aussi un risque de laisser l'accord tel qu'il est actuellement, parce qu'il ne marche pas", a-t-il ajouté. "C'est un pays prospère, un pays riche qui dispose des plus grandes réserves d'hydrocarbures connues en Afrique. C'est pourquoi il est important que l'insécurité prenne fin parce que les Libyens en ont besoin".
La Libye est déchirée par des rivalités opposant ses différentes milices et tribus depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.
Le 25 janvier, le Premier ministre Sarraj avait confirmé une rencontre prochaine au Caire avec le maréchal Haftar.
Avec AFP