La Grande-Bretagne a présenté ce projet de résolution aux 14 autres membres du Conseil de sécurité, après avoir entendu vendredi le rapport d'un médiateur onusien chargé d'organiser des négociations de paix en Suède pour mettre fin à la guerre qui ravage le Yémen depuis presque quatre ans.
La date du vote sur ce texte n'a pas encore été fixée.
Le conflit au Yémen a fait quelque 10.000 morts et a entraîné la pire crise humanitaire au monde, selon l'ONU.
Lundi, les rebelles et le pouvoir au Yémen se sont dits favorables aux efforts de paix de l'ONU, ouvrant la voie à de nouvelles négociations pour un règlement politique du conflit. Selon la diplomatie française, les pourparlers de paix sous l'égide de l'ONU pourraient avoir lieu début décembre en Suède.
Le projet de résolution présenté au Conseil augmenterait la pression sur la coalition emmenée par l'Arabie saoudite ainsi que sur les rebelles Houthis soutenus par l'Iran pour qu'ils négocient un accord sur le Yémen, où des millions de personnes sont menacées par la famine.
Le texte appelle "toutes les parties prenantes dans le conflit à une cessation des hostilités dans le gouvernorat d'Hodeida, à cesser toutes les attaques dans les zones densément habitées par des civils à travers le Yémen et à cesser toutes les attaques de missiles et de drones contre les pays de la région et les zones maritimes".
Il demande également aux belligérants de permettre "l'accès sans entrave de la nourriture, de l'eau, du carburant, des médicaments du commerce ou humanitaires et d'autres importations cruciales à travers le pays y compris en levant, dans les deux semaines suivant l'adoption de cette résolution, tout obstacle bureaucratique qui pourrait restreindre ces flux".
Le Koweït, qui représente les pays arabes au Conseil de sécurité et est membre de la coalition militaire, a dit avoir des réserves sur le projet de résolution et minimisé les attentes autour du vote.
L'ambassadeur koweïtien Mansour al-Otaibi a dit qu'il entendait évoquer "de nombreuses choses" quand les négociations commenceraient mardi, notamment le fait que les Houthis ne se soient pas retirés de Sanaa comme prévu par une précédente résolution.
Hodeida, sur la mer Rouge, est contrôlée depuis 2014 par les rebelles. Le port de cette ville est le point d'entrée de plus des trois quarts des importations et de l'aide humanitaire internationale au Yémen.
L'Arabie saoudite et ses alliés accusent les rebelles de faire transiter clandestinement des armes venues d'Iran par Hodeida et ont imposé un blocus quasi total au port. Les Houthis et l'Iran nient ces accusations.
La coalition anti-rebelles a lancé en juin une offensive pour reprendre la ville.
Avec AFP