Des hommes armés qui étaient arrivés vendredi soir à bord de camions et sur des motos ont mené un raid avec des explosifs contre un poste-contrôle militaire dans le village de Bunari, près d'une caserne de la vilel de Monguno dans l'Etat de Borno.
"Ils sont arrivés vers 18h30 (19h30 GMT) et ont attaqué le poste-contrôle militaire, et des soldats ont ensuite ouvert le feu", a déclaré à l'AFP un habitant, Amadu Sheriff.
"Les attaquants ont pris le dessus sur les soldats qui avaient pris position dans des tranchées près du poste militaire d'où ils ont combattu (avec leurs armes) les hommes armés de Boko Haram", a-t-il ajouté.
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Trois civils, dont une femme et son enfant, qui se trouvaient à proximité ont été tués au cours des échanges de tirs, a-t-il dit, ajoutant que les habitants de la zone avaient été évacués samedi avant de se diriger vers la localité voisine de Monguno par craintes de nouvelles attaques.
Cet habitant a ajouté avoir vu "deux ambulances transportant des soldats" vers Monguno, localité située à huit km du lieu de l'attaque.
Une source militaire qui a confirmé cette attaque a indiqué que onze soldats avaient été tués.
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"Quatre véhicules militaires dont un blindé et un camion chargé d'armes ont été emmenés par les terroristes", a indiqué la source militaire s'exprimant sous couvert d'anonymat.
Les attaquants ont été repoussés après l'arrivée de renforts militaires venus de Monguno, a-t-il dit.
Un chauffeur de bus a déclaré que l'autoroute reliant Maiduguri à Monguno qui avait été fermée après l'attaque, avait finalement été réouverte samedi à la circulation.
"Je suis passé devant le poste militaire hier et tout ce que j'ai vu c'est un véhicule incendié, l'endroit est désert depuis l'attaque", a-t-il dit.
Jeudi soir, des combattants de Boko Haram, arrivés à bord d'une trentaine de véhicules ont attaqué une autre base militaire dans le nord-est du pays, dans une nouvelle démonstration de force contre l'armée, visée à plusieurs reprises récemment.
Vendredi, l'armée a annoncé des remaniements "majeurs" au sein de la hiérarchie militaire dans le Borno, avec notamment la nomination d'un nouveau commandant à la tête des opérations de contre-insurrection, le major-général Am Dikko.
Ces attaques rappellent que Boko Haram reste une menace majeure malgré les affirmations répétées du gouvernement selon lesquelles le groupe jihadiste est sur le point d'être vaincu.
Avec AFP